PENINSULA

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Mesdames et messieurs, attention au départ : si vous étiez à bord du Dernier train pour Busan, surtout ne ratez pas celui-ci... Il va vous entraîner d’abord en cargo puis en voiture dans les rues de Séoul, infestées de zombies ! Précision toutefois avant de vous laisser partir : Peninsula n’est pas une vraie suite de Busan...

Certes, Yeon Sang-Ho place son récit dans la suite du premier, quatre années plus tard, mais les personnages ne sont plus les mêmes. Seule subsiste vraiment la menace des créatures terrifiante qui hantent la capitale sud-coréenne. Le reste tient plus d’une sorte de Mad Max horrifique que du film de survie ferroviaire originel...

Ce qui demeure en revanche, c’est la maestria du réalisateur, qui parvient à renouveler le genre de la poursuite mécanisée d’une manière impressionnante, d’autant que des hordes de zombies se jettent sous les roues des protagonistes à chaque coin de rue, dans un spectacle haletant et éprouvant à la fois...

 
Dans le même genre vous pouvez trouver WORLD WAR Z (Quand les zombies passent à l'attaque, ils peuvent aussi choisir les moyens de transport pour diffuser plus efficacement le mal qui les ronge... Avion ou train : à vous de choisir !) ou encore MAD MAX FURY ROAD (La poursuite en voiture est un must du cinéma d'action : en voici deux exemples récents au rayon science-fiction...).

D’après le dictionnaire, le zombie est « une personne ayant perdu toute forme de conscience ou d’humanité, dont le mal est très contagieux et qui se comporte de manière très agressive envers les humains »... Les zombies de Peninsula correspondent bien à cette définition ! Au cinéma, la créature apparaît en 1932 dans White Zombie de Victor Halperin avec Bela Lugosi, surfant sur la fascination de récit liés au rite vaudou. Ce premier film sera suivi de dizaines d’autres au fil des décennies, d’abord dans la catégorie de la série Z où Ed Wood sévira avec brio, notamment dans Plan 9 from outer space en 1959, considéré aujourd’hui encore par les spécialistes comme le plus mauvais film de l’histoire, inspirant de formidables nanars comme Orgy of the Dead, The Astro Zombie ou Le Cadavre qui tue...

A la fin des années 60, changement de dimension : en 1968, La Nuit des morts-vivants de George A Romero est un choc terrifiant. Le réalisateur américain en abusera parfois même si « Le Jour des morts-vivants, Zombies ou Le Territoire des morts constituent d’autres pièces maîtresses de son œuvre... Une génération de cinéastes suivent les pas de Romero dans les années 70 et 80 : Lucio Fulci en Italie avec L’Enfer des zombies ou La Maison près du cimetière, Sam Raimi avec Evil Dead, Stuart Gordon avec Re-animator...

Soyons honnêtes, la production sombre ensuite dans le gore assez cradingue avant qu’au début des années 2000, Danny Boyle lui redonne une vraie intensité grâce à 28 Jours plus tard dans lequel le réalisateur anglais imagine les ravages d’un virus échappant au contrôle de ses créateurs... Le succès du film inspire les studios qui consacrent désormais de gros budgets à des histoires comme Shawn of the dead, L’armée des morts, Resident evil, World War Z ou Zombieland avec aussi parfois l’apparition d’un tout petit projet venu d’Espagne comme REC, voire même un film d’animation comme Les Noces funèbres de Tim Burton ou Zombillenium...

Pourquoi faire la fine bouche devant le nouveau film de Yeon Sang-Ho ? C'est un film de zombies, quoi ! Et comme tel, pas désagréable à regarder. Ok, c'est, dramatiquement, moins réussi que Dernier train pour Busan, qui était une petite merveille du genre. Pour autant, ça ...

Quoi ma gueule ? Qu'est ce qu'elle a ma gueule ? Quelque chose qui n'va pas... Elle ne te revient pas ? Apparemment non, vu la moyenne piteuse que je me paye sur Sens Critique... Par contre, faudrait peut être voir à arrêter de se monter le bourrichon, là. Car tu t'attendais ...

On change d'échelle pour passer clairement dans la catégorie des blobkbusters, un surclassement sans doute dû au succès de Busan, mais dont la cgi est assez loin des standards U.S. La chose est flagrante lors des scènes de bagnoles, on passe soudainement d'une mise en scène ...