PETITS MENSONGES ENTRE FRÈRES

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Edward Burns que l’on a vu dans Il faut sauver le soldat Ryan, par exemple, mène en parallèle une carrière de réalisateur commencée au milieu des années 90 avec Les Frères McMullen. Dans cette première oeuvre très remarquée, celui  qu’on avait à l’époque qualifié de "nouveau Woody Allen" interprétait un des personnages principaux aux côtés de Mike McGlone.

Il partage à nouveau l’affiche avec le comédien dans Petits mensonges entre frères, sa deuxième réalisation, sortie en 1996. Maxine Bahns complète la partie féminine du casting, aux côtés de Jennifer Aniston et Cameron Diaz, alors à leurs débuts.

Au son d’une bande originale composée par Tom Petty and the Heartbreakers, cette comédie romantique met en scène la rivalité entre deux frères. L’aîné est chauffeur de taxi à New York, tandis que le plus jeune occupe un poste à responsabilité dans la finance. L’un est d’un tempérament plutôt rêveur, l’autre se veut pragmatique. Leur opposition va se cristalliser autour d’une femme : ex du premier elle devient la maîtresse du second… qui est par ailleurs marié. Secrets, doutes, embrouilles vont jalonner ces itinéraires amoureux entrecroisés.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver CHASSÉ-CROISÉ A MANHATTAN (Deux membres d'une fratrie rencontrent, chacun de leur côté, des difficultés dans leur couple) ou encore LES FRÈRES MCMULLEN (Une autre réalisation d'Edward Burns où il joue et donne la réplique à Mike McGlone).

A sa sortie, Petits mensonges entre frères a beaucoup été comparé aux Frères McMullen, la précédente réalisation d’Edward Burns. Il faut dire que les points communs ne manquent pas : tous deux évoquent les histoires d’amour d’une fratrie d’origine irlandaise jouée par Burns et Mike McGlone. Maxine Bahns, alors la petite amie d’Edward Burns, y interprète chaque fois sa compagne.
Les ressemblances sont là mais n’oublions pas les différences : alors que le premier film avait été tourné de façon artisanale en très peu de jours avec un budget de 20 000 dollars seulement, le suivant a bénéficié d’un financement de 3,5 millions de dollars. Comme  avait décroché le Grand prix au Festival de Sundance puis cartonné dans les salles, Petits mensonges entre frères a pu être réalisé dans des conditions bien plus confortables, avec Robert Redford comme producteur exécutif.

Il s’en est fallu de peu pour que le rôle de la femme délaissée ne soit pas tenu par Jennifer Aniston. A quatre semaines du début des prises de vues, le réalisateur n’avait toujours pas trouvé de comédienne et commençait à paniquer. La série Friends en était à ses premières saisons et les tournages étaient sur le point de reprendre. Mais, heureusement pour Burns, au moment où il contacta Jennifer Aniston, elle venait de voir Les Frères McMullenet elle a accepté immédiatement de jouer Renée.
Si l’on en croit le metteur en scène, "elle a été la seule de toutes les candidates au rôle à saisir l’intelligence du personnage et son côté cynique". Quant à Cameron Diaz qui n’avait tourné que dans deux films jusque-là, elle a été choisie pour avoir compris à la différence d’autres postulantes que son personnage était un peu vulnérable.

Le titre original de cette comédie, She's the one (qu’on pourrait traduire par "c’est elle et elle seule", par exemple) est assez éloigné de sa version française Petits mensonges entre frères, qui s’inscrit dans toute une lignée de déclinaisons plus ou moins inspirée de Petits meurtres entre amis. Précisons que ce titre lui-même était d’ailleurs sans grand rapport avec le titre anglais du film Danny Boyle, sorti en 1995. En tout cas, le moins qu’on puisse dire c’est que la formule a bien plu et que certains la trouvent sans doute inusable : on a eu droit à Petits cauchemards entre amis, Petit massacre entre amis, Petits Suicides entre amis sans oublier des variantes comme Petits meurtres entre nous ou...Petite Orgie entre amis.

Avant d’être un acteur reconnu par ses pairs et que Steven Spielberg utilise dans Saving Private Ryan pour un rôle important et décisif, Edward Burns s’était fait connaître avec deux réalisations. Après The Brothers McMullen, Edward Burns réalisa She’s ...

J'aime beaucoup la profondeur des personnages. Dommage que le frère plutôt conservateur soit si borné, cela le rend un peu moins crédible... et profond justement que les autres personnages. L'histoire est juste, implicante, m'a ravi! ...