POSÉIDON

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Poséidon n’est pas seulement le dieu grec de la mer. Pour les Hollywoodiens, c’est aussi un gigantesque bateau de croisière. Et ce qu’il y a de bien avec ce Poséidon, c’est que non seulement il chavire souvent (il a déjà coulé en 1972 pour Gene Hackman) mais en plus, il chavire très vite !  

On ne passe donc pas tout le film à attendre la catastrophe. A peine a-t-on le temps de célébrer le passage à la nouvelle année à la table du commandant, qu’une vague géante, vous savez ces vagues « scélérates » hautes de plus de 30 mètres, vient mettre le bateau poupe par dessus tête. C’est spectaculaire parce que le réalisateur Wolfgang Petersen a déjà manié l’océan déchaîné dans En Pleine Tempête avec George Clooney, et parce que les survivants se retrouvent dans un décor déconcertant où l’on marche sur des lustres tout en essayant de grimper vers le sous-sol. Sachant que le Poséidon de 2006 fait quelque 20 étages, la route sera longue et semée d’embûches mouillées.

Qui s’en sortira vivant ? C’est une question très ouverte. Car ici, les victimes désignées ne sont pas toujours celles qu’on attend... Quelqu’un prend les paris ?

 
Dans le même genre vous pouvez trouver L'AVENTURE DU POSEIDON ou encore EN PLEINE TEMPÊTE .

Ils ont tué Kurt Russell, les salauds ! Car s’il incarne ici un ancien maire de New York, ancien pompier de surcroît (11 septembre oblige), Kurt Russell, la Grosse Pomme, il connaît bien ! En 1981, avec son bandeau sur l’œil, il était Snake Plissken, l’incroyable évadé de New York 1997, film où John Carpenter avait pour l’occasion transformé Manhattan en prison définitive.

Il s’agit de la quatrième adaptation du même roman de Paul Gallico, après un téléfilm australien moyen de 2005, L’Aventure du Poséidon, avec Rutger Hauer et Peter Weller et surtout L’Aventure du Poseidon (oui, oui, c’est le même titre), grand classique du film catastrophe, tourné en 72 par Ronald Neame, avec Gene Hackman, Ernest Borgnine (un des 12 Salopards) et Shelley Winters (la maman de Lolita…). Cette catastrophe-là ayant donné une suite (La Dernière Aventure du Poséidon).
Mais surtout, le film de 72 a relancé la mode du film catastrophe puisque, fin 74, sortiront presque simultanément 2 superproductions à tout casser : Tremblement de terre (le premier film en Sensurround ; en fait, les basses à fond) et La Tour infernale (avec Steve McQueen et Paul Newman). Quant au réalisateur, l’allemand Wolfgang Petersen, on peut dire qu’il reste dans son élément puisque qu’il avait fait une entrée en fanfare sur la scène internationale avec Le Bateau, un film tourné en 81 (il avait alors 40 ans) et d’ailleurs film indispensable si vous aimez la guerre en sous-marin dans une atmosphère pauvre en oxygène…

Wolfgang s’est depuis installé à Hollywood et a enchaîné des grosses productions d’action dans lesquelles on croise souvent un président des Etats-Unis. Chronologiquement, ça a donné : Dans la ligne de mire (93), Alerte (95), Air Force One (97), En Pleine Tempête (2000) et Troie (en 2004, 2 ans avant Poséidon).
Sachez enfin que si le Queen Mary avait servi de décor au film original,  c’est du Queen Mary 2 que Petersen s’est servi pour tourner quelques scènes. Tout augmente.