PROMISING YOUNG WOMAN

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Promising Young Woman marque le passage à la réalisation d’Emerald Fennell. Non contente d’avoir supervisé la deuxième saison de la série Killing Eve, la jeune femme est aussi réputée comme actrice. Les fans de la série The Crown ont pu l’apprécier pour son interprétation de Camilla Parker Bowles. Le film a été cité pour de nombreux prix et en a remporté plusieurs notamment des BAFTA (équivalent britannique des César) et l’Oscar du meilleur scénario original en 2021. On peut entrevoir Emerald Fennell dans un « tutoriel » de maquillage que regarde l’héroïne.

Margot Robbie s’est impliquée dans la production du film par l’intermédiaire de sa firme LuckyChap Entertainment. Cette comédienne qui a incarné Sharon Tate dans Once Upon A Time In Hollywood de Quentin Tarantino s’est aussi imposée dans la peau de la patineuse artistique Tonya Harding dans Moi, Tonya de Craig Gillespsie puis en Harley Quinn dans la saga des superhéros issus des DC Comics. Très impliquée dans la cause féministe, elle souhaite participer à la production d’œuvres conçues par des femmes et centrées sur des thématiques qui les mettent en avant.

Le film renouvelle la tradition de ce que les Anglo-saxons ont baptisé le « Rape and Revenge » (« Viol et vengeance) où des héroïnes sexuellement abusées font passer un mauvais quart d’heure à leurs agresseurs. Revenge (2018) de Coralie Fargeat, L’Ange de la vengeance (1981) d’Abel Ferrara et I Spit On Your Grave (1978) de Meir Zarchi font partie des plus beaux fleurons du genre.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver REVENGE (Une jeune femme se venge d'hommes qui l'ont violée dans ce suspense signé Coralie Fargeat.) ou encore LA DERNIÈRE MAISON SUR LA GAUCHE (En 1972, Wes Craven ne ménageait pas ses effets pour montrer comment des parents vengent leur fille violée et assassinée. Alexandre Aja a realisé un remake de ce film en 2009.).

Emerald Fennell a commencé à écrire Promising Young Woman en partant d’une scène très précise. Elle a imaginé une jeune femme qui se fait enlever son pantalon et qui demande « qu’est-ce-que tu fais ? » d’une voix avinée puis repose la question d’une voix normale. Cette séquence est restée dans le film dont elle est l’élément déclencheur. Tout le reste du scénario en a découlé. L’idée du titre lui est venue après qu’un étudiant violeur n’ait été condamné qu’à six mois de prison parce qu’il était un « promising young » (un « jeune homme prometteur »). 

Emerald Fennell a souhaité mélanger les genres cinématographiques pour Promising Young Woman. Elle a, bien entendu, voulu que le public s’interroge sur le système patriarcal, comment il a été instauré et comment il peut être combattu mais elle désirait aussi faire évoluer son film entre humour noir et thriller à suspense. Pour ce faire, elle n’a pas voulu d’une héroïne qui serait une spécialiste de la violence, des combats et des armes. Ce qui l’intéressait était de montrer comment une femme ordinaire pouvait réagir face à un terrible traumatisme dont elle souhaite se venger. 

Emerald Fennell a choisi de confier le rôle principal à Carey Mulligan parce qu’elle appréciait l’idée que cette dernière soit plutôt réputée pour des personnages romantiques dans des films comme Une éducation de Lone Scherfig ou Drive de Nicolas Winding Refn. La cinéaste trouvait intéressant de la sortir de sa zone de confort en poussant la comédienne à torpiller son image de jeune femme sage. 

Promising Young Woman a fait l’objet d’une polémique aux Etats-Unis quand Dennis Harvey, un critique de Variety, a écrit que Margot Robbie aurait été plus crédible en justicière séductrice que Carey Mulligan. Face au tollé qui s’en est suivi et à la réaction scandalisée de Carey Mulligan qui accusait le reporter de sexisme, le journal a fini par présenter des excuses alors que le journaliste a assuré qu’il ne parlait que de leurs qualités en tant qu’actrices et pas de leur physique.

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