REMINISCENCE

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Etes-vous bien installés dans un siège confortable ? Avez-vous à disposition et proximité un peu de chocolat bien dosé en magnésium ? Si c’est le cas, alors vous êtes dans de bonnes dispositions pour regarder « Reminiscence » le film de Lisa Joy, dont le patronyme souligne bien le plaisir régressif que procure cette série B assumée... Je résume. Enfin j’essaye ! 

Dans un proche futur, le réchauffement climatique a enseveli une partie de nos villes côtières. C’est le cas de Miami où le détective privé Nick Bannister, (incarné par Hugh Jackman), va se retrouver plongé à la fois dans son enquête mais aussi dans une boucle temporelle qui va le submerger et lui révéler... Ah ben non : la suite c’est à vous de la découvrir. 

Petite précision qui vus donnera une bonne idée du caractère bien tordu du scénario : Lisa Joy c’est une des créatrices de la série « Westworld » et c’est la compagne de Jonathan Nolan, frangin et complice de Christopher, lui-même pas tout à fait basique comme garçon !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver INCEPTION (Quand la belle-soeur de Christopher Nolan se lance elle aussi dans les allers-retours entre passé et futur, réalité et songes...) ou encore WATERWORLD (Le jour où les flots ont submergé la Terre... Deux visions de l'apocalypse aquatique !).

Ce qu’on aime avec Hugh Jackman, c’est qu’il n’est jamais là où on l’attend... Nouvelle preuve avec ce « Reminiscence » que vous venez de regarder, énième preuve de la diversité des choix de l’acteur australien. Voilà bien longtemps que notre homme est à l’abri du besoin, grâce à sa participation récurrente à la saga « X-Men » initiée par Marvel, dans laquelle il prête ses rouflaquettes, son marcel, son cigare et ses griffes en adamantium, métal réputé indestructible... Ce personnage de Logan, être solitaire, mal-embouché mais au grand cœur, est apparu dans 9 films au total, dont 3 lui sont directement dédiés ! 

Mais attention : ne réduisons pas Hugh Jackman à ce rôle très physique car le garçon s’est souvent lancé dans des aventures totalement inattendues. Quelques exemples ? « The Fountain » de Darren Arronofsky en 2006 où il explore le mythe de la fontaine de jouvence à travers le temps et la mort... « Australia » de Baz Lurhmann en 2008, nanar grandiose en forme de « Autant en emporte le vent » aborigène avec aussi Nicole Kidman... « Les misérables » de Tom Hooper en 2012 où il interprète le personnage de Jean Valjean mais aussi « The greatest showman » de Michael Gracey en 2017 où il incarne le créateur du cirque Barnum : deux comédie musicales en forme de superproductions au service de l’amour immodéré du comédien pour le chant... 

Ajoutons à cette liste « Prisoners » de Denis Villeneuve en 2013, avec également Jake Gyllenhaal, un thriller étouffant dans lequel il joue le rôle d’un père à la recherche de ses filles enlevées... Vous voulez du bizarre ? Que dire de « Pan » signé Joe Wright en 2015 où il est Barbe Noire, revisitant l’histoire maintes fois contée de Peter Pan. Et pour parachever cet édifice imposant et déroutant à la fois de la carrière de Mr Jackman, signalons enfin le doublage du personnage de Memphis, l’un des manchots héros des films d’animation « Happy feet » 1 et 2, eux-mêmes signés George Miller, le papa de « Mad Max » !

Une moyenne de cinq, sur Sens Critique, a tout de l'éliminatoire. Et quand je survole les avis déjà publiés, quasi unanimement en train de descendre le film et de se conformer au bide réservé aux Etats-Unis, il y a de quoi se poser des questions sur les (mauvais) goûts ...

Dans un futur post-apocalyptique, le niveau de l’eau a considérablement monté, augmentant les fractures d’un monde instable depuis longtemps. Les plus riches se sont isolés des plus pauvres, condamnés à vivre dans une ville disparaissant davantage sous les eaux de jour ...

Je fais une critique réaction au bashing ridicule que se prend ce film un peu partout. C'est le 1er film de Lisa Joy, la co-créatrice de Westworld. Un film avec tous les codes du film noir, la femme fatale, la voix off, la trahison.... Des personnages ambigus, on pourrait même ...