RENFIELD

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Dracula n’a jamais cessé d’inspirer de nouvelles versions, et celle-ci se distingue en faisant de Renfield, habituellement anecdotique, le personnage principal. L’action est située de nos jours à la Nouvelle Orléans où Dracula a élu domicile dans un hôpital désaffecté.   

Son factotum Renfield, qui lui procure de la nourriture en échange de l’immortalité, fréquente un groupe de thérapie pour tenter de se soigner de sa dépendance vis-à-vis de son maître. Doté de pouvoirs surnaturels, Renfield a tendance à les utiliser pour la bonne cause, et c’est ce qu’il va essayer de faire en s’associant à la seule policière honnête de la ville qui tente de s’opposer à une puissante famille mafieuse.   

Le résultat est un mélange acrobatique de comédie, d’action, d’horreur et de romance, avec des éléments de film de gangster. Nicholas Hoult apporte une candeur mêlée de détermination à son personnage capable d’une grande violence, mais il est quand même dominé par la performance extravagante de Nicolas Cage, même si les apparitions de celui-ci sont relativement rares.  

 
Dans le même genre vous pouvez trouver SHAUN OF THE DEAD (Cette comédie horrifique rend hommage au film de zombies tout en s'en amusant.) ou encore ELÉMENTAIRE MON CHER...LOCK HOLMES (Pour l'inversion des rôles, Watson étant le véritable cerveau.).

Parmi les artifices utilisés par les scénaristes pour rajeunir des histoires mille fois adaptées, l’une consiste à intervertir les rôles lorsque les personnages vont par deux, l’un mettant l’autre en valeur. C’est ec qui était arrivé dans Elémentaire mon cher… Lock Holmes (Thom Eberhardt, 1988) dans lequel Watson était présenté comme le vrai cerveau du duo habituellement dominé par Sherlock Holmes. Le même procédé est à l’œuvre dans cette version contemporaine de Dracula, qui met Renfield au premier plan. Dans le roman de Bram Stoker, Renfield est un  fou emprisonné qui mange des insectes parce que son esprit dérangé imagine qu’il va ainsi accéder à l’immortalité pour rejoindre Dracula qu’il vénère. Ici, Renfield est le serviteur  dévoué de Dracula, les insectes ont une fonction très différente, qui ressemble à celle de la potion magique.  Nicholas Hoult a été choisi pour sa capacité à rester candide en toute circonstance. 

Le réalisateur Chris McKay a envisagé l’action et les séquences sanglantes de Renfield comme des cartoons, s’appuyant sur son expérience dans le domaine de l’animation (il a coréalisé et monté les séquences d’animation de La grande aventure de Lego). L’animation lui a également enseigné de se concentrer sur l’histoire, de configurer les personnages en fonction d’elle et de garder à l’esprit la somme d’informations et d’émotions qu’il faut faire passer.  Dans Renfield, il dit avoir retrouvé la relation d’interdépendance qui existait entre Batman et le joker dans Lego Batman le film, qu’il avait réalisé.   

Dans une séquence du début du film, Nicolas cage et Nicholas Hoult sont insérés dans une reproduction du Dracula de Todd Browning. Pour ce faire, McKay et ses collaborateurs ont essayé de reproduire les positions de la caméra ainsi que les compositions du film de 1931, allant jusqu’à consulter les archives d’Universal à la recherche d’éléments de costumes originaux, et en a emprunté certains, et reproduit quelques autres.  

Chris McKay essentiellement connu pour la réalisation de films pour les enfants, s'attaque ici à une icône du cinéma, Dracula. Ou plus exactement à Renfield, le fidèle serviteur du comte. L'action se passe de façon contemporaine, ou celui-ci dans une Nouvelle-Orléans ...

Il faut que je me sorte d'une relation toxique horrible ! Un voyage saignant et hilarant à souhait ! Renfield, réalisé par Chris McKay, est un joyeux massacre plein d'humour, de sang chaud et d'horreur qui nous propose une réinvention déjantée de l'histoire du fameux ...

Un film comme ce « Renfield » est clairement ce que l’on appelle une bonne surprise! Divertissant, honnête et plein de bonnes idées, cette série B de prestige (65 millions de dollars quand même) fait son travail de petit plaisir sans prétention du samedi soir. Car, oui, ...