RENOIR

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La fin de vie des grands artistes n’est pas toujours très gaie…Manque d’inspiration, lassitude, mode qui passe et soucis de santé ont bien souvent gâté les dernières années de carrières mirifiques. Cette règle s’applique également à la peinture. Auguste Renoir a été un des immenses peintres du mouvement impressionniste.

Le film de Gilles Bourdos que vous allez découvrir, nous le montre en 1915, retiré sur la Côte d’Azur après le décès de sa chère épouse. C’est un vieil homme grincheux, abîmé par les épreuves de la vie, inquiet du sort de son fils Jean, parti au front de la grande guerre…Mais une muse va bientôt s’inviter sur son chevalet  et redonner des couleurs à sa palette devenue pâlotte !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver VAN GOGH (La fin de vie des grands artistes vue par deux cinéastes exigeants, respectueux de l'oeuvre de leurs modèles. Quels sont les bonheurs ou les drames qui motivent un parcours ?) ou encore TOUS LES MATINS DU MONDE (La transmission du savoir et d'une passion entre un père et son fils. Peintre ou musicien, Bourdos et Corneau explorent les ressorts de l'inspiration et de la concurrence entre deux artistes également liés par les liens familiaux...).

L’un ne pensait plus pouvoir peindre…L’autre ne se savait pas capable de filmer. Un père et son fils, un peintre reconnu et un cinéaste en devenir. Le film de Gilles Bourdos peut aussi se voir comme une belle réflexion sur la passation de témoin, sur la vocation d’artiste et sur la filiation. Il fallait contourner l’obstacle majeur de ce genre de projet au cinéma : comment filmer la peinture ?

Par essence, c’est un art qui se contemple mais dont la fabrication relève d’une alchimie presque secrète entre un artiste et son sujet…Maurice Pialat par exemple dans son « Van Gogh » de 1991 s’était refusé à graver sur pellicule l’élaboration des œuvres exécutées par Jacques Dutronc. Vincente Minnelli lui, dans « La vie passionnée de Vincent Van Gogh » en 1956, avait directement mis en relation les situations vécues par l’auteur des « Tournesols » et ce qu’il en advenait dans ses toiles. Bourdos de son côté nous montre un Auguste Renoir au travail, sans souligner directement les tableaux qui en résultent. Pour en figurer l’ébauche il a fallu faire appel à un vrai peintre…un faussaire en l’occurrence ! Guy Ribes a été à une époque le plus admiré et redouté des copieurs de grands maîtres. Condamné en 2004 à trois ans de détention pour avoir reproduit et vendu de faux chefs d’œuvre de Picasso ou Matisse, cet artiste illusionniste a été directement contacté par la production du film qui s’est attaché ses services, cette fois en toute légalité !

Ce nouveau « double-biopic » (Auguste/Jean Renoir) m’a d’abord fait un peu hésiter quant à l’opportunité ou non de le voir mais le résultat cinématographique vaut le détour. Cinématographique car tout ou presque repose sur un très beau travail d’image, de lumière, ...

Voici un film dont je m'étonne de voir des notes aussi basses ... là où je n'ai vu qu'un film quasi-parfait, d'autres n'y ont rien vu ou si peu ressenti ... je me suis donc posé plein de questions pour essayer de comprendre ce qui a tant déplu à certains dans ce film ... ...

Ce film n'en est pas un, c'est une succession de tableaux aux couleurs chaudes magnifiquement mis en valeur. C'est une splendeur plastique, esthétique qui est un ravissement pour les yeux. Le trio d'acteurs fait merveilleusement son boulot. Michel Bouquet est impeccable (pléonasme), ...