Humour noir, voire macabre.
Situations décalées, voire carrément fantastiques.
Voyeurisme et violence.
L’univers du cinéaste Roman Polanski, qu’on retrouvera dans ses plus célèbres longs métrages – Le bal des vampires, Répulsion, Cul de Sac, Rosemary’s baby – est déjà présent dans ses courts métrages inauguraux.
Sept de ces courts métrages sont présentés ici dans l’ordre chronologique.
A l’exception du dernier, Polanski les a tous réalisés alors qu’il était encore étudiant à l’école de cinéma de Lodz, en Pologne.
Humour noir donc, dès le premier, Meurtre, tourné en 1957, où un homme est froidement assassiné dans son sommeil par un inconnu.
Le deuxième, Rire de toutes ses dents, est une variation sur le voyeurisme qu’on peut voir comme un avant-goût de Lune de fiel.
Cassons le bal, au titre programmatique, voit un groupe de jeunes gâcher une fête. Expérience passionnante d’une narration où le son détermine l’action.
Le plus connu de ces courts métrages est Deux hommes et une armoire, comédie sous influence chaplinesque.
La lampe – l’histoire d’une boutique détruite par les flammes – est un magnifique petit conte moral.
En rupture avec le ton humoristique des autres films, Quand les anges tombent est une incursion – quasi-unique dans l’œuvre de Polanski – dans le film de guerre. Polanski y inaugure un procédé de flash-back inhabituel : le présent est en noir et blanc, et les incursions dans le passé en couleurs.
Enfin, le septième et dernier film, Les Mammifères, baigne dans un blanc immaculé du début à la fin qui permet à Polanski d’expérimenter des idées visuelles totalement poétiques comme ce personnage qui se recouvre de blanc pour disparaître dans le décor.
Dans le même genre vous pouvez trouver GÉNÉRATION D'ANDRZEJ WAJDA ou encore COURTS MÉTRAGES ET DOCUMENTAIRES DE MARTIN SCORSESE .