SAMBA

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Olivier Nakache, Eric Toledano, Omar Sy. Le trio gagnant d’Intouchables, 19 millions et quelque de spectateurs en salles. Les deux réalisateurs et l’acteur sont devenus les golden boys du cinéma français. Et ils ont remis ça ! Avec Samba. Pas le même score au box-office, certes, mais encore une comédie au top. Scénario, interprétations… Ces trois là mettent tout le monde d’accord. La crème de la crème de la production hexagonale. Un véritable petit bijou.

Superlatifs, critiques dithyrambiques, applaudissements. Il vous en faut plus ? Pas de problème. Voilà, de quoi ça parle, Samba ? Eh bien de Samba. Un sans-papier sénégalais qui, après dix ans passés en France, est menacé d’être renvoyé dans son pays. Samba, c’est Omar Sy. Face à lui, Charlotte Gainsbourg incarne une bénévole d’une association qui va l’aider à se défendre face à des lois lapidaires. Elle est timide, fatiguée, dépressive. Il est beau, sympa et drôle. Elle tombe raide dingue. Ces deux êtres humains, isolés, exclus de la vie et forcés de se débrouiller avec leurs propres galères, étaient décidément faits pour se rencontrer.

Samba, c’est un film qui mélange les genres avec une aisance inouïe. Comédie, oui, pour sûr : situations, dialogues, personnages, tout est drôle, léger, écrit d’une plume rigolarde. Comédie romantique ? Aussi, oui. Si tendre qu’il peut vous briser le cœur. Comédie sociale ? Et pas qu’un peu. Au détour d’une bonne vanne, il y a toujours une pique pour l’injustice de la condition des sans-papiers ou ce monde sans pitié qu’est celui du travail. Derrière une situation, il y a la critique acerbe mais jamais donneuse de leçon. Et puis au-delà de la comédie, toujours un soupçon de drame. Ou peut-être est-ce l’inverse ? Vous l’aurez compris, il y a tout dans Samba. Tout pour faire un bon film. Et il y a même un tel niveau d’écriture que ça confine à la magie.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver WELCOME (A l'instar de Samba, Welcome filme, à hauteur d'homme, la France face à ses sans-papiers.) ou encore 17 FILLES (Delphine Coulin, qui a participé à l'écriture de Samba, tiré de son roman, a également écrit et coréalisé 17 filles.).

Si Samba est librement adapté du roman Samba pour la France de Delphine Coulin, paru en 2011 (l’auteur a d’ailleurs coécrit le scénario), l’idée première du film, de parler des immigrés sans papier qui participent activement à la société française, trottait dans la tête de Nakache et Toledano depuis des années et ce, même avant Intouchables. Samba a été créé dans la veine des comédies italiennes des années 60 et 70, comme celles d’Ettore Scola ou de Dino Risi, pour les sentiments et l’empathie qui s’en dégageaient. Le film a été scrupuleusement préparé par ses deux réalisateurs qui sont allés sur le terrain pour coller à la réalité et plus particulièrement en étudiant comment fonctionnaient les associations chargées d’aider les personnes en situation irrégulière ou en s’entretenant avec la police. Quant à Omar Sy, c’est notamment en visionnant La Pirogue de Moussa Touré, sorti en 2012 et qui racontait le triste destin d’Africains en partance pour l’Europe par la mer, qu’il a construit le personnage de Samba.

Samba est la cinquième collaboration entre Nakache et Toledano et Omar Sy. Il y a eu le court métrage Ces Jours heureux en 2002, l’excellent long métrage qui en a été tiré en 2006 Nos Jours heureux, puis Tellement proches en 2009 et Intouchables en 2011. Omar Sy doit beaucoup aux deux réalisateurs. À l’époque de Nos Jours heureux, le comédien était plus connu pour ses pastilles du SAV, le Service après-vente des émissions, diffusées sur Canal+ et qu’il coprésentait avec son fameux complice Fred Testot. Il avait déjà joué au cinéma, notamment dans Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre ou La Beuze, mais ce sont les deux réalisateurs complices qui lui ont offert de vrais rôles, construits, écrits, à la mesure d’un talent que seuls eux avaient réellement décelé. Avec Intouchables, ils l’ont consacré star de cinéma. Le film a fait le tour du monde, il a récolté plus de 426 millions de dollars au box-office mondial et a ouvert la carrière d’Omar Sy à l’international. Après Intouchables, il a même pris la route d’Hollywood, direction le blockbuster X-Men : Days of Future Past. Mais un rôle comme celui de Samba, ça ne se refuse pas et ça valait bien de revenir à la maison…

Et puis, face à Omar Sy, il ne faut surtout pas oublier Charlotte Gainsbourg, qui fait ici sa grande entrée dans le monde de Nakache et Tolédano. Ils l’ont choisie elle, car dans l’optique de raconter l’amour miraculeux entre deux êtres que tout oppose, ils désiraient choisir une actrice qui, a priori, ne venait pas du même univers qu’Omar. « Face à elle, il perd sa carapace de costaud », ont-ils déclaré à Paris Match, rajoutant que pour eux, Charlotte Gainsbourg était une icône, depuis qu’ils l’avaient vue dans L’Effrontée. Ils voulaient un duo inédit, original. Une baraque d’1m90 face à une brindille d’1m73. C’est surtout un duo qui deviendra un classique, une référence. 

Je suis allée voir Samba pour plusieurs raisons ..... La première est que j'avais lu le livre dont il était sensé être inspiré " Samba pour la France " mais il s'avère que ça n'a rien à voir, le film se concentre sur une histoire d'amour qui pour moi est au second plan ...

Je redoutais ce film presque autant que je l'attendais. Comment continuer après un énorme succès public, comment ne pas décevoir, sans se prendre les pieds dans le tapis ni se trahir? Eric et Olivier répondent à toutes ces questions avec brio, dans Samba. Je crois qu'avec ...

C'est vrai que ce film n'est PAS un GRAND film. C'est un petit film "populaire", qui ne cherche sans doute pas à donner des leçons, mais qui permet au plus grand nombre de prendre conscience de la condition des sans papiers. Que le cinéphile avisé et l'intellectuel d'avant ...