SCINTILLA

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L’avantage avec le cinéma, c’est que l’on peut voyager dans le temps et l’espace sans jamais bouger de son fauteuil. Imaginez un endroit sympa où vous pouvez vous y retrouver en un clin d’œil : pensez ensuite à bien ouvrir les deux yeux si vous voulez vraiment tout voir ! Une île paradisiaque ? C’est possible... Un royaume de conte de fées ? On peut le faire... L’ex-Union Soviétique ? Ah ça c’est plus bizarre mais d’accord !

« Scintilla » va donc vous replonger dans le berceau du communisme mais version apocalyptique, sur les pas d’un commando d’élite, chargé d’aller inspecter un laboratoire souterrain dans lequel œuvre un scientifique travaillant sur le croisement des ADN humains et extraterrestres.

Bon évidemment, vous vous doutez bien que les choses ne vont pas exactement se dérouler comme prévu et que les créatures nées de ces manipulations génétiques vont à un moment vouloir prendre voire reprendre du dessert, en l’occurrence de la purée de mercenaire !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LA MUTANTE (Attention aux extraterrestres voulant jouer à l'humain : pour ces derniers, les conséquences sont toujours abominables !) ou encore RESIDENT EVIL (Que peut-il bien se passer dans un laboratoire secret ? Forcément des choses qu'il vaut mieux ignorer, jusqu'au jour où "elles" décident de se révéler...).

Ah, ces endroits sombres et secrets où sévissent d’épouvantables bestioles plus ou moins humaines... « Scintilla », le film du britannique Billy O’Brien que vous venez de découvrir, n’est que l’un des derniers avatars d’un genre qui fait frémir nos écrans depuis maintenant des générations. John Carpenter avec « The thing », Ridley Scott avec « Alien », Stanley Kubrick avec « Shining » ou Steven Spielberg avec « Jurassic park » ont tour à tour donné leurs lettres de noblesse à cette idée qui veut que quelque chose, quelque part attend quelqu’un pour le trucider. Alors ça peut-être un monstre, un animal ou un esprit mais le résultat est toujours le même : terrifiant et brutal...

Une idée préconçue et erronée voudrait que ce style de film soit une spécialité américaine. Les noms de Kubrick et Scott précités prouvent le contraire, celui d’O’Brien aussi mais on pourrait y rajouter celui de Danny Boyle, autre citoyen de sa très Gracieuse Majesté à avoir tenté l’expérience du thriller horrifique avec « 28 jours plus tard » en 2008, dans lequel il imaginait les ravages d’un virus inconnu, transformant le royaume britannique en cauchemar cannibale. Mais rassurez-vous, l’honneur tricolore est sauf puisque chez nous aussi, des cinéastes se sont penchés sur la question : citons « Saint Ange » de Pascal Laugier, situé dans un orphelinat hanté ou « Le pacte des loups », de Christophe Gans, revisitant avec brio le mythe de la Bête du Gévaudan en 2001...

Alors oui, bien sur, on peut un peu chipoter en trouvant que le scénario de « Scintilla » a comme un petit goût de déjà-vu et que de « Silent Hill » à « Resident Evil », on flirte parfois avec le clin d’œil appuyé mais avouez que pour un petit film fauché, réalisé avec les moyens du bord, tourné en quelques semaines seulement sans le renfort du numérique à outrance, le résultat final vous a réservé son lot de sursaut et d’adrénaline...