SECTION 99

en VOD

“Quand ça veut pas, ça veut pas”… “C’est la faute à pas de chance”… “Ah ben si j’avais su”… Autant de manières d’exprimer la fatalité, voire la cruauté du destin. C’est exactement le thème du film de S Craig Zahler qui va suivre. Vous allez y faire la connaissance de Bradley, un gars sympa, ancien boxeur reconverti en mécanicien.

Première alerte : il est licencié et apprend que sa femme le trompe. Bradley ayant vraiment bon fond, il donne une seconde chance à Madame et devient le coursier de son pote Gil. Mais le sort repasse les plats et voilà Bradley jeté en prison pour avoir convoyé un colis contenant de la drogue… Et là, derrière les barreaux, le cauchemar s’assombrit encore : on lui demande de provoquer son transfert pour approcher un détenu dangereux. En cas de refus, sa femme enceinte en payera les conséquences…

Vince Vaughn et Don Johnson tiennent les rôles principaux de ce thriller carcéral à l’ambiance violente et étouffante…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver UN PROPHETE (Entrer en prison et en ressortir en étant devenu autre chose : un homme différent sans doute mais pas que cela... Tahar Rahim et Vince Vaughn sont les deux visage d'une même métamorphose...) ou encore FORTRESS (La prison a beau être le lieu de la détention, elle libère aussi les plus bas instincts de l'homme et notamment la violence...).

Avouez que vous aviez un peu oublié Don Johnson… Tout le monde en fait en était resté à la série “Deux filc à Miami”, (“Miami vice” en version originale, épatante série créé par Michael Mann dans les années 80 et qui connu un véritable triomphe sur tous les petits écrans de la planète. Don Johnson y jouait le rôle de l’inspecteur Sonny Crocket, policier de la brigade des moeurs de Floride, habillé de ravissants costumes pastels, évoluant dans un environnement branché, éclairé aux néons roses et bleus, croisant des créatures aimant autant le sexe que la cocaïne… A la revoir aujourd’hui, on se dit que les scénaristes eux-mêmes devaient abuser de certaines substances mais “Deux flics à Miami” étonne encore par son inventivité, ses audaces et ses castings assez dingues puisque Phil Collins, Leonard Cohen, James Brown, Miles Davis et même notre Arielle Dombasle nationale y firent des apparitions remarquées !

Au bout de 6 saisons, la série s’arrête et Don Johnson pense à la suite. Sauf que Hollywood ne pense pas vraiment à lui… S’ensuivent quelques années un peu étranges où sa filmographie ressemble à la notice de Kevin, le radiateur de Tatie Clara : on y comprend pas grand chose… Le comédien apparait dans des films aussi improbables que Harley Davidson et l’homme aux santiags avec Mickey Rourke en 1991 ou Tin cup avec Kevin Costner en 92 mais aussi dans des productions plus ambitieuses comme L’avocat du Diable de Sidney Lumet en 1993, Machete de Robert Rodriguez en 2010 ou Django Unchained de Quentin Tarantino en 2012 avec Jamie Foxx, Christoph Waltz et Leonardo di Caprio…

Ca n’est pas excessivement cohérent je vous l’accorde, ça fleure bon la nonchalance on est d’accord, mais l’ensemble forme tout de même un parcours qui permet à Don Johnson d’occuper les écrans quelques décennies après sa période de gloire, là où d’autres stars de série ont définitivement rejoint le placard, et je ne parle pas là de Kevin que Tatie vient de troquer contre Dylan, un climatiseur qui souffle le chaud et le froid…

Voilà un réalisateur qui commence à se faire une place toute particulière dans mon coeur de cinéphile. Après Bone Tomahawk, un western teinté d'horreur qu'il faut absolument découvrir si ce n'est pas déjà fait, S. Craig Zahler livre un deuxième film complètement surréaliste ...

Vince Vaughn dans un film de bagarre en prison ? Allons-y, ça peut être marrant ! Eh bien non, ce n'est pas marrant. C'est sombre, sombre, et sombre. Avec régulièrement une pointe d'humour irrésistible dans les répliques sarcastiques du personnage de Vaughn, qui n'atténuent ...

Remarqué il y a un peu plus d’un an avec Bone tomahawk (western rêche croisé au film de cannibales), S. Craig Zahler continue tranquillement sa relecture des genres en se frottant cette fois à celui des prisons. Et si le genre a changé, ses films gardent en commun une seule ...