SEULS TWO

en VOD

Dans Seuls two, Eric et Ramzy se poursuivent comme dans un Tex Avery, zonent à la terrasse des cafés ou lâchent des blagues antiracistes devant le magasin Tati. Se retrouver Seuls two dans Paris n’était pas une entreprise facile. Le duo remporte son pari haut la main. On y croit. On s’y croit. La scène des Champs-Elysées a été réalisée en l’espace d’une matinée. Celle de la Concorde en cinq heures. Il n’y a aucun effet spécial. Seule, la circulation a été déviée.

D’où viennent Eric et Ramzy ? A l’exception d’un Steak saignant et inclassable réalisé par Quentin Dupieux (alias Mr Oizo, son pseudonyme musical) en 2007, il faut reconnaître, que le tandem transfuge de la télévision, auteur de La tour Montparnasse infernale, n’avaient pas jusque là marqué d’une empreinte indélébile le cinéma. Ils reniaient Double zéro et les Dalton, deux nanars montés sur et en leur nom. Ils étaient fatigués de se trahir. De se salir. De lutter pour imposer leurs convictions. Ils ont donc décidé de prendre leur destin en mains. Et avec Seuls Two, de passer à la réalisation et à la production.

On ne va pas porter plainte. Pourquoi ? Parce qu’Eric Judor et Ramzy Bédia sont fous de Ben Stiller, de Will Ferrell, des frères Farrelly. Et que nous les aimons aussi. Ensuite, parce que pour la première fois, ces deux là goûtent à l’amorce une liberté durement et chèrement gagnée. Voici donc Seuls two, filmé dans un Paris où les gens "s’évanouissent" mystérieusement. L’histoire d’un flic et d’un bandit perdus dans un silence assourdissant.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver “JE SUIS UNE LÉGENDE” DE FRANCIS LAWRENCE ou encore “PEUT-ÊTRE” DE CÉDRIC KLAPISCH .

Pour avoir beaucoup travaillé sur le petit écran (notamment dans H sur Canal +), Eric et Ramzy ont encore des réflexes télévisuels. C’est le début, assez potache du film, la scène de casse à l’opéra, où Gervais (le flic) se déguise en palmier tandis que Curtis (le malfrat) s’échappe encore une fois.

Très vite, pourtant, le soin apporté aux personnages surprend. Gervais, policier pas très malin mais franchement loufdingue, suinte l’angoisse et la mesquinerie. Tout en lui est petit : sa mauvaise foi  au curling, sa façon rationnelle de poursuivre son boulot de fonctionnaire alors que son monde s’est écroulé, ses pauvres rébellions: lancer un petit pois par dessus son épaule - transgression ultime pour lui - dans une cantine vide d’occupants. Curtis, lui, représente le flambeur, le dandy, le gamin qui passe son temps à rouler en Formule 1 sur le périphérique.

Reste la très bonne idée du film, l’ambiguïté sexuelle que les deux héros trimballent. Une ambiguïté dont Eric et Ramzy s’amusaient mais qu’ils n’avaient encore jamais vraiment exploitée. Cette fois, dès qu’ils se rapprochent, dès qu’ils se prennent dans les bras, le monde réel réapparaît. Seuls two surgit alors pour ce qu’il est: Un éloge de "l’être ensemble". Une féroce déclaration d’amitié.

« Seuls two » est un premier film réussi dans la parfaite lignée de l’humour assez unique et irrésistible d’Eric et Ramzy.Absurde, délirant, spectaculaire et servi par une pléiade de copains-stars acceptant des petits rôles, « Seuls two » fait passer un excellent ...

On connaît l’humour en total décalage que nous propose habituellement le duo, à base de non-sens dans les dialogues, de dissonance dans les situations et de grotesque. Ici, même si on retrouve souvent ces typologies d’humour, elles sont en général du domaine du seul Eric ...

J'en avais le souvenir d'un film drôle et efficace. J'ai voulu le revoir pour vérifier s'il ne s'agissait pas simplement d'une déformation dû à ma vision d'enfant de l'époque. Eh bien, c'est mieux que ça. Non seulement c'est une bonne comédie, mais en plus de cela, c'est ...