SEULS

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Pour beaucoup d’enfants (notamment arrivés au seuil de l’adolescence), découvrir un beau matin que les parents ont disparu de la surface de la Terre serait une "news trop bonne" voire même une info "hyper kiffante"... Oui, sauf qu’au bout d’un moment, en manque de soda, de tee-shirt propres et de mot de passe pour la wi-fi, les choses commenceraient à se gâter...

Pour les cinq enfants héros du film qui va suivre, la situation va même carrément dégénérer, puisque non seulement darons et daronnes se sont évaporés sans laisser un mot ou un pot de Nutella, mais qu’en plus, l’environnement désert qui est désormais leur terrain de jeu va se révéler très inquiétant puis dangereux et leur faire grave flipper leur race...

David Moreau adapte ici Seuls, une série de bandes dessinées à succès, confiant à de jeunes comédiens les rôles principaux de ce thriller version junior, dont Stéphane Bak humoriste déjà repéré dans le film Les héritiers...

 
Dans le même genre vous pouvez trouver SEULS TWO (Parce qu'Eric et Ramzy se livrent à une gigantesque jeu du chat et de la souris dans un Paris mystérieusement désert.) ou encore SA MAJESTÉ DES MOUCHES (Des enfants seuls sur une île déserte se livrent à des jeux cruels. C'est une des sources d'inspiration de la bande dessinée "Seuls".).

Les amoureux de BD vous le diraient mieux que moi : avant de devenir le film « Seuls », l’histoire à laquelle vous venez d’assister était surtout une série d’albums de bandes dessinées au succès considérable, publiée depuis 2006 et signées par le tandem franco-belge Vehlmann-Gazzotti qui au total a prévu une vingtaine de tomes... Démarrée dans le magazine "Spirou", cette saga s’appuie sur des ressorts qui peuvent tout autant plaire aux fans de science-fiction qu’aux férus d’aventure. Monde parallèle, société adulte menaçante, recherche d'un élu, ode à la différence : on y retrouve toutes les thématiques chères à d’autres épopées du genre, popularisée déjà sur grand écran de Divergente à Hunger games en passant par Harry Potter.

Pas étonnant que David Moreau ait été séduit par l’ambiance globale de cette oeuvre ambitieuse, lui dont la filmographie démontre un appétit pour le bizarre, l’angoissant et le fantastique. Ses débuts en 2006 sont fracassants : avec Ils (au pluriel), le jeune homme démontre un talent singulier pour le film de genre, imaginant le calvaire d’un couple habitant une maison isolée, assiégé par une horde de gamins psychopathes... Histoire de varier les plaisirs, David Moreau remet le couvert en réalisant le remake de The eye avec Jessica Alba dans le rôle d’une violoniste aveugle à qui l’on greffe l’œil d’une jeune femme suicidée et qui se met à avoir de terribles visions morbides et prémonitoires...

Avant de revenir à Seuls, son 4e film, il faut cependant évoquer un accident de parcours, une boulette thématique que les fanatiques d’hémoglobine et de cris dans la nuit ne sont pas prêts de lui pardonner : 20 ans d’écart, sorti en 2013 ! Virginie Efira y interprétait une rédactrice de mode tombant sans le vouloir après avoir voulu le manipuler sous le charme de Pierre Niney, un jeune étudiant ayant la moitié de son âge. Drôle, charmante, menée tambour battant, cette comédie romantique sera un vrai succès en salles, avec près d’un million ½ d’entrées en France...

Je ne vais pas passer par quatre chemins : Il faut que vous alliez voir ce film. Il est loin d'être parfait, il est même assez inégal, mais les points positifs sont tellement grands que ses aspects négatifs sont finalement assez négligeables. Je tiens à préciser pour les ...

Critique à lire plus confortablement et avec des images sur: https://branchesculture.com/2017/01/28/seuls-bd-cinema-david-moreau-reussite-thriller-fantastique/ À chaque annonce d’adaptation d’une BD au cinéma, on ne sait plus trop quoi dire ni quoi faire. Sauter de joie ...

David Moreau est, en France, l’un des derniers à avoir osé réaliser du fantastique pur jus… avant d’arrêter, dégoûté par les coups de pression d’un système verrouillé et financièrement trop cruel. Aujourd’hui encore, revoir le très éloquent making-of de « ...