SHARP STICK

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Sharp Stick de Lena Dunham suit les aventures d’une jeune femme de 26 ans très naïve qui va découvrir l’amour avec son employeur marié, père de l’enfant qu’elle garde. Un périple qui va la mener à faire d’autres expériences. L’humour est au centre de ce récit initiatique brillamment incarné par Kristine Frøseth, jeune comédienne brillante encore peu connue malgré ses apparitions dans la minisérie La Vérité sur l’affaire Harry Quebert (2018) et dans la saison 2  de la série American Horror Stories (2022) . Elle avait été découverte par Zoe Cassavetes qui lui a offert un petit rôle dans sa série Junior en 2016. 

Lena Dunham s’est fait connaître en 2010 avec Tiny Furniture qu’elle a réalisé et dont elle tenait le rôle principal. Elle est aussi apparue comme actrice dans 40 ans mode d’emploi (2012)  de Judd Apatow et Once Upon a Time… in Hollywood (2019) de Quentin Tarantino. Son plus grand succès est la série Girls qu’elle a créée pour HBO en 2012 et qui lui a valu d’être récompensée aux Golden Globes. Elle s’est écrit un rôle de femme enceinte et trompée dans Sharp Stick.

La réalisatrice s’est entourée de deux comédiens charismatiques. Jon Bernthal a été découvert par le grand public en devenant l’un des héros de la série The Walking Dead (2010) dans laquelle il incarne l’inquiétant Shane Walsh. Scott Speedman est l’une des stars des séries Grey’s Anatomy et Animal Kingdom. Il a été dirigé par Atom Egoyan dans Captives (2016) et David Cronenberg dans Les Crimes du futur (2022).

 
Dans le même genre vous pouvez trouver JULIE (EN 12 CHAPITRES) (Joachim Trier y fait découvrir la vie sentimentale complexe d'une jeune femme des années 2020.) ou encore A LA RECHERCHE DE MISTER GOODBAR (Richard Brooks et Diane Keaton explorent les expériences sexuelles d'une jeune femme dans ce film poignant.).

Sharp Stick a été tourné pendant deux semaines en pleine pandémie de Covid-19. Kristine Frøseth a beaucoup contribué à l’élaboration de son personnage. Elle avait rempli un cahier de notes et de questions qu’elle posait à Lena Duham pour se faire préciser les moindres détails. Elle a mis au point la façon dont l’héroïne mange ses yaourts qui reflète à quel point elle a faim d’expériences nouvelles et a envie de dévorer la vie. Sa manière de manger devait contraster avec celles de sa mère et de sa sœur, plus posées. L’actrice a aussi collaboré à l’apparence physique de Sarah Jo que Lena Duham imaginait un peu comme l’héroïne des dessins animés Charlotte aux fraises.

Lena Duham a revu de nombreux films des années 1970 avant de se relancer dans la réalisation. Elle n’avait pas tourné de long métrage depuis neuf ans et avait envie de se ressourcer. Parmi eux, elle cite A la recherche de Mister Goodbar (1977) de Richard Brooks, Wanda (1970) de Barbara Loden et Mikey et Nicky (1976) d’Elaine May. Ces œuvres lui étaient particulièrement chères par la façon dont elles dépeignent des personnages féminins complexes. Elle a aussi revu plusieurs fois Julie (en 12 chapitres), film réalisé en 2021 par Joachim Trier qui l’a influencée.  Redécouvrir ces  films l’a renforcée dans son désir de réaliser ce deuxième long métrage. 

Si Sharp Stick n’est pas directement autobiographique, certains éléments sont vraiment issus de la vie de Lena Duham. Elle a réellement subi une hystérectomie parce qu’elle souffrait d’endométriose. La réalisatrice estime par ailleurs que tous les personnages ont des poins communs avec elle. Lena Duham s’est aussi inspirée de conversations qu’elle a pu avoir avec des proches et qu’elle a laissé ses acteurs s’approprier une fois qu’elle les eut écrites.