SHAUN OF THE DEAD

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Lorsque les deux amis Edgar Wright et Simon Pegg ont entrepris d’écrire une comédie romantique avec des zombies, ils faisaient d’une pierre deux coups : ils rendaient hommage à un genre cinématographique qui leur était cher tout en restant dans un contexte qu’ils connaissaient par cœur pour l’avoir vécu et mis en scène à la télé, à savoir le quotidien de jeunes Anglais qui se partagent entre le pub et le canapé d’où ils regardent des jeux vidéo.

Le résultat est Shaun of the dead, qui commence dramatiquement puisque le personnage titre incarné par Simon Pegg se fait larguer par sa petite amie à cause de son attachement immodéré à la bière et aux jeux vidéos. L’arrivée des zombies les rapproche, et on sent que l’équipe est très soudée, les principaux interprètes Simon Pegg et Nick Frost se connaissant depuis longtemps à la télé. La réussite du film tient à l’équilibre entre la peinture drôle et fine d’un groupe d’amis, et l’hommage cinéphilique qu’ils rendent à un genre sans jamais tomber dans l’ornière facile de la parodie. Le tout est assaisonné à la sauce anglaise, qui apporte originalité et séduction.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver HOT FUZZ (Comédie en forme d'hommage au film policier, de même que Shaun of the dead est un hommage au film de zombies) ou encore LE RETOUR DES MORTS-VIVANTS (Un exemple réussi de comédie avec des morts-vivants).

En mélangeant l’horreur et la comédie, les auteurs de Shaun of the dead ont fait bien attention à respecter l’un et l’autre genre. C’est pourquoi les zombies ne sont jamais traités comme une plaisanterie. Ils sont réellement une menace.

Pour se démarquer des films de George Romero dans lesquels les personnages sont généralement plongés tout de suite dans l’action, Edgar Wright et Simon Pegg ont pris du temps pour laisser les spectateurs faire connaissance. Du coup, on ne voit pas de zombies avant une bonne demi-heure, ce qui installe un sentiment de fausse sécurité. Et lorsque les zombies apparaissent, le changement n’est pas si important. L’intrusion des morts-vivants ne constitue qu’un petit répit qui détourne épisodiquement les personnages de leur routine sitcomesque. En d’autres termes, ce n’est pas parce que c’est la fin du monde que des idiots arrêtent d’être des idiots.

Pegg et Wright ont été confortés dans cette hypothèse par la réalité : ils étaient en train d’écrire leur scénario lorsque le attentats du 11 septembre  sont arrivés. Par la suite, même si le contexte avait changé, les gens étaient basiquement toujours les mêmes. Les règles concernant la façon de tuer les zombies sont complètement inspirées des films de Romero. Mais là où le film innove, c’est en utilisant les particularités locales. Par exemple un personnage va s’armer d’une batte de cricket, l’équivalent anglais de la batte de baseball.

Une bonne partie du réalisme des relations entre les personnages vient de ce que Simon Pegg et Nick Frost avaient partagé un appartement pendant sept ans, et beaucoup de ce qui est écrit est inspiré de ce qu’ils ont vécu.

Après le succès de Shaun of the dead, il était logique qu’ils remettent le couvert. Le film a lancé une trilogie qui a permis à la même équipe de revisiter d’autres genres, le film policier avec Hot Fuzz, et le film d’apocalypse avec Le dernier pub avant la fin du monde. Avec le recul, l’ensemble met en valeur chacun des films pris individuellement.  

UNDER PRESSURE Shaun (Simon Pegg) est un vendeur de 29 ans, paumé de la vie, et dont la relation avec Liz (Kate Ashfield), au point mort il faut bien le dire, exaspère cette dernière au plus haut point. Celle-ci veut vivre, bouger, faire autre chose que de suivre ce rituel quotidien ...

A deviser avec l'amie Louisette sur ce que nous ferions en cas d'attaque soudaine de zombies (Louisette, si tu me lis, je trouve plus de pansements Hello Kitty mais j'en ai des Dora, ça ira ?), moi ça m'a donné envie de me refaire un bon vieux "Shaun of the dead". N'étant pas ...

S’il est un genre qui se prête peu à l’analyse, c’est bien le comique : après tout, se laisser aller au rire est souvent le signe d’un abandon, d’un relâchement que le décryptage pourrait au mieux désactiver, au pire gâcher. De ce point de vue, rions simplement ...