SLEEPERS

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Avec son décor de quartier mal famé de New York et sa façon de suivre quatre amis depuis l’enfance jusqu’à l’âge adulte en passant par la case prison, Sleepers a un faux air d’Il était une fois en Amérique, sans atteindre la même dimension.

Il raconte une histoire de loyauté et de vengeance à travers le parcours de quatre garçons qui connaissent l’enfer dans un camp de rééducation. Quinze ans plus tard, lorsque deux d’entre eux reconnaissent leur tortionnaire, ils le tuent de sang-froid. Les deux autres vont se mobiliser pour leur éviter la prison par tous les moyens.

Grand directeur d’acteurs, Barry Levinson a rassemblé autour de Brad Pitt et Jason Patric, qui jouent les protagonistes adultes, Robert de Niro en prêtre qui connaît la loi du milieu, Dustin Hoffman en avocat alcoolique et opportuniste, Vittorio Gassman en parrain truculent, sans oublier Kevin Bacon, excellent dans un rôle de méchant.  En dépit de son ambiguïté morale, le film fonctionne comme un mélodrame efficace.  

 
Dans le même genre vous pouvez trouver MYSTIC RIVER (Trois amis d'enfance se retrouvent à l'occasion de circonstances dramatiques) ou encore IL ÉTAIT UNE FOIS EN AMÉRIQUE (Après avoir grandi ensemble dans un quartier mal famé de New York, les mêmes amis sont toujours liés vingt ans plus tard.).

Le scénariste et romancier Lorenzo Carcaterra a toujours prétendu que les faits relatés dans Sleepers étaient autobiographiques. Cette affirmation a été fortement mise en doute, faute de preuves, mais l’histoire est suffisamment robuste pour alimenter un mélodrame, un genre que Sidney Lumet décrivait comme l’art de rendre vraisemblable l’invraisemblable. Il ajoutait que si dans un drame bien écrit, les personnages font avancer l’histoire, dans un mélodrame bien écrit, c’est l’histoire qui révèle les personnages. Et c’est le cas ici avec cette histoire racontée en deux temps, à quinze ans d’intervalle.

Dans la deuxième partie, les adolescents sont devenus adultes, et il est intéressant de noter que les criminels sur le banc des accusés sont interprétés par des inconnus, alors que les deux autres amis qui ont bien tourné, l’un étant journaliste, l’autre juriste,  sont interprétés par Jason Patric et Brad Pitt, ce qui ne laisse aucun doute sur une issue que le film nous invite à accepter sans broncher. Ce qui, en l’occurrence, est potentiellement épineux, puisque le meurtre, le mensonge, l’intimidation et le faux témoignage sont utilisés pour arriver  à ce qui ressemble à une juste vengeance. En réalité c’est une justice qui n’obéit qu’à la loi des gangsters, que même le prêtre joué par Robert de Niro place au-dessus de la loi religieuse. Cette ambiguïté morale explique probablement le peu de succès du film, qui est tombé dans un semi-oubli, en dépit d’indéniables qualités artistiques.

Pour restituer l’atmosphère de Hell’s kitchen à différentes époques, le directeur de la photo Michael Ballhaus a fait appel à des techniques variées, utilisant une palette chaude et brillante pour les scènes heureuses de l’enfance, qui contrastent avec les ambiances beaucoup plus ternes et parfois monochromes des scènes de prison, tandis que le film s’achève sur des tonalités ténébreuses, conformément à l’évolution du thème.

Il y a deux histoires qui se succèdent et ne fonctionnent pas vraiment ensemble. Nous avons d'abord un drame social qui dénonce les exactions des maisons de redressement américaines. Cette partie est menée avec lourdeur et complaisance. Dommage car elle n'est pour Barry Levinson ...

Sleepers, film dont je ne connaissais pas l'existence et que j'ai découvert aujourd'hui, enfin plus précisément mon père voit qu'il passe à la tv et me demande de regarder sur internet si c'est bien le film auquel il pense, et là je tombe sur l'affiche d'un film avec Robert ...

C'est l'histoire d'une bande de quatre garçons inséparables. Certains les appelleront des « ptits merdeux », mais en fait ces quatre là sont assez chouettes. Des bons ptits gars, avec à leur actif quelques conneries pas bien méchantes : prendre la place du prêtre dans le ...