SNOWDEN

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L’histoire tranchera en temps voulu mais à ce jour, deux thèses s’opposent quand on parle d’Edward Snowden. S’agit-il d’un patriote déçu devenu dénonciateur des abus d’Etat ou n’est-il qu’un parjure vendu à une puissance étrangère ? Dans le film qui va suivre, Oliver Stone a tranché : pour lui, Snowden entre clairement dans la première catégorie…

Sans rien occulter des zones d’ombre de son personnage, le réalisateur se livre à un nouveau jeu de massacre contre ce qu’il considère, lui, depuis longtemps comme un système politique corrompu et à bout de souffle, n’attendant plus qu’une petite brise pour s’effondrer…

Snowden revient sur le parcours de ce génie de l’informatique, spécialisé dans la surveillance auprès de la CIA puis de la NSA, un jeune homme qui va bientôt s’apercevoir que ses supérieurs organisent le pillage des données personnelles de milliards d’êtres humains, au prétexte de mieux pouvoir les protéger. Sa réponse au scandale sera de tout enregistrer à son tour mais de tout divulguer…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver WARGAMES (Quand les machines sont en capacité par le biais des humains de prendre le contrôle de la société...) ou encore ENNEMI D'ETAT (La surveillance technologique des services secrets est devenu un enjeu politique majeur, fut-ce au prix des libertés des citoyens censés en bénéficier. Will Smith comme Joseph Gordon-Levitt ont décidé de se rebeller !).

Alors : traître ou héros ? A vous de vous faire maintenant votre propre idée après avoir vu la performance de Joseph Gordon-Levitt, incarnant Edward Snowden au plus près de son modèle… La véritable affaire n’est toujours pas tranchée au moment où je vous parle et l’intéressé exilé en Russie, Olivier Stone nous laisse avec nos doutes et quelques questions…

C’est une habitude pour l’enfant terrible de Hollywood. Depuis ses débuts comme scénariste et metteur en scène, il se plait à exposer à l’écran tout ce que la société américaine voudrait taire ou conserver à l’abri des regards indiscrets. On remarque d’abord sa patte d’auteur auprès de grands maîtres comme Brian De Palma, (Scarface), Alan Parker, (Midnight express) ou Michael Cimino, (L’année du dragon). Mais très vite, Stone a l’envie de dire lui-même les choses qui l’obsèdent. Platoon en 1986 est un brûlot pacifiste qui fait écho à la propre expérience du cinéaste au Viet-Nam… On retrouve ce thème des blessures qu’inflige la guerre au corps et à l’âme dans Né un 4 juillet en 1989 et dans Entre ciel et terre en 1993.

Autre cible d’Oliver Stone, les puissances de l’argent. Wall street et Wall street, l’argent ne dort jamais lui permettront à 13 ans d’intervalle de constater que les krachs boursiers ou les scandales n’ont jamais vraiment la peau de tous les Madoff du monde… De la bourse à la politique il n’y a qu’un pas, allègrement franchi et à plusieurs reprises par le réalisateur, avec là encore l’idée de gratter les plaies à vif : JFK, Nixon, W, l’improbable président dressent le constat de dirigeants sacrifiés, névrosés et imposteurs et valent aujourd’hui à Stone la haine solide de la droite américaine, persuadée qu’il est un suppôt gauchiste à la solde des ennemis de l’Amérique… Et puisqu’il en faut pour tout le monde, l’intéressé n’a pas oublié les médias dans son jeu de massacre : Tueurs nés en 1994 dénonce l’appétit glouton des chaînes d’infos pour le parcours sanglant d’un couple de truands…

Qu'on se le dise, depuis L'Enfer du Dimanche, ou il offrait les derniers grands rôles des carrières d'Al Pacino et Dennis Quaid (ainsi que les premiers grands pour Cameron Diaz et Jamie Foxx), notre bon vieil excité d'Oliver Stone avait passé un peu l'arme à gauche. Alors ...

Si Oliver Stone a réussi à marquer les esprits avec des films comme Platoon, Wall Street, JFK ou encore le sauvage Tueurs nés, cela fait quelques années maintenant qu'il ne cesse de décevoir le public, s'il est vrai que son biopic sur Alexandre le grand n'est pas des plus ...

Oliver Stone est de retour (pas dans sa meilleure forme, mais presque), avec son cinéma politique, le chroniqueur de l'histoire Américaine revit de ces cendres grâce à Edward Snowden, et grâce à un Joseph Gordon Lewitt impressionnant. Il faut reconnaître qu'Oliver Stone ...