SUPERASTICOT

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C’est l’histoire d’un ver de terre. Si, si... Un ver de terre intrépide, courageux, généreux qui n’hésite jamais à venir en aide aux autres créatures de la nature. Alors quand le méchant Saurien Magicien le capture, qui peut bien avoir les épaules aussi larges que les siennes pour le sauver ? Pardon ? Un ver de terre n’a pas d’épaules ? Eh bien Superasticot lui en a !  

Alors je veux bien qu’énoncé de la sorte, l’intrigue du moyen-métrage qui va suivre vous paraisse un peu, (beaucoup ?), surréaliste. C’est pourtant l’intrigue du film de Sarah Scrimgeour et Jac Hamman qui passent pour la première fois à la réalisation en adaptant un best-seller du livre jeunesse signé par un autre duo so british : Julia Donaldson et Alex Scheffler...  

Leur travail littéraire est riche de toute une gamme de personnages adorés par les petits lecteurs comme « Le Gruffalo », « Monsieur Bout-de-Bois » ou « La baleine et l’Escargote ». En moins de quarante minutes, vous allez faire plus ample connaissance avec les animaux et insectes qui peuplent nos jardins sans que jamais nous ne le voyions...en tout cas jusqu’ici ! 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver MINUSCULE (Plonger dans nos jardins ou nos forêts auprès des insectes qui les peuplent réserve parfois des spectacles aussi intenses qu'un pur film d'action !) ou encore DUNE (Attention : les vers ne sont pas tous sympathiques et dévoués § Il y a ceux qui veulent sauver le monde et ceux qui vous dévorent...).

Si vous avez bien regardé le générique de « Superasticot », vous avez sans doute remarqué le nom du studio qui a produit de moyen-métrage d’animation. Il s’agit de Magic Light Pictures, une maison fondée en 2003 et spécialisée dans l’adaptation des classiques du livre jeunesse des auteurs stars Julia Donaldson et Alex Scheffler. Non contents de ravir des millions bambins téléspectateurs britanniques de la BBC le jour de Noël, M.L.P s’est vu récompensé de multiples prix internationaux pour la qualité de ces petits films bourrés d’aventures et de tendresse.  

Une aventure autant artistique qu’industrielle qui fait évidemment penser, (toujours au Royaume Uni), à celle des studios Aardman. Depuis 1972 Peter Lord et David Sproxton ont inventé quantité de personnages devenus indispensables aux cinéphiles comme au public enfantin. Là aussi, tout commence par des courts et des moyens-métrages, animés image par image en pâte à modeler. La reconnaissance planétaire passera d’abord par le clip-vidéo dans les années 80 : « My baby just cares for me » de Nina Simone puis « Sledgehammer » de Peter Gabriel... Au début de décennie suivante, un Oscar du court-métrage d’animation va venir récompenser « Creatures comfort ». L’aventure n’a pas cessé à ce jour : « Wallace et Gromit », « Chicken run », « Souris city » ou « Shaun le mouton » ont acquis la dimension de stars planétaires !  

Moins connu mais tout aussi réputé pour des élèves des écoles d’animation, le studio Nexus basé à Londres est en train de devenir un must du secteur. Ses productions comme « The house », « This tape deck is a time machine » ou « Happier than ever » mettant en scène la chanteuse Billie Ellish ont été couverts de récompenses à travers le monde et démontrent que l’animation est une discipline et populaire aussi exigeante que le live-action...