THE COLONY

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Si l’histoire évoque des classiques des films de science-fiction sur fond d’apocalypse comme La route de John Hillcoat, The Rover de David Michôd ou 28 jours plus tard de Danny Boyle, les auteurs se sont aussi inspirés du Global Seed Vault, une banque de données située en Norvège où sont conservées des échantillons de semences de plantes destinées à les préserver en cas de catastrophe naturelle. Kevin Zegers, héros de la série télévisée Gossip Girl, a retrouvé les attitudes physiques de son père qui travaillait dans une carrière. Il se sentait à l’aise dans le décor souterrain du film et n’avait qu’un regret : que son téléphone portable ne passe pas dans la base NORAD.

Bill Paxton, acteur apprécié dans des films d’action comme Apollo 13, True Lies ou Titanic était moins adapté au décor que son partenaire. Il a mis quelques jours à ne plus souffrir de claustrophobie. Il s’est passionné pour le scénario parce qu’il trouvait intéressant de créer un personnage qui a abandonné son humanité pour survivre.

Laurence Fishburne a, quant à lui, particulièrement souffert lors du tournage d’une scène dans un hangar à avions dont la température est maintenue à moins trente degrés centigrade. Jeff Renfroe, le réalisateur du film a, cependant, fait appel aux magiciens des effets spéciaux numériques pour créer les décors gelés de ce conte postapocalyptique.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LA ROUTE (Parce que ce film postapocalyptique mettant Viggo Mortensen en vedette est tout aussi sombre.) ou encore 28 JOURS PLUS TARD (Parce qu'on y retrouve la même atmosphère pesante dans un monde ravagé par une catastrophe.).

The Colony a été tourné dans le bunker du NORAD (North American Aerospace Defence Command), une ancienne base militaire construite à près de deux cents mètres sous terre. Conçue pour résister à une explosion nucléaire 267 fois plus forte qu’Hiroshima et surnommée le Trou par la population locale, cette base a nécessité quatre ans de travaux. Quatre cents personnes pouvaient survivre pendant un mois une fois que le complexe était fermé hermétiquement.

Il a ouvert en 1963 et a coûté la somme astronomique de 51 millions de dollars dont un tiers a été financé par le Canada et le reste par les Etats-Unis. Pendant la guerre froide, sept cents personnes travaillaient dans le bunker qui avait son barbier, son coiffeur, son gymnase et sa chapelle. Le Canada devait alors faire office de tampon pour empêcher les Soviétiques, qui pouvaient arriver par l’Arctique, d’envahir les Etats-Unis. Le producteur a mis deux ans à convaincre les autorités militaires de lui louer ce lieu de tournage exceptionnel.

Lorsqu’ils ont pu en montrer des photos, réalisateur et producteur disposaient d’un atout majeur pour trouver un financement pour ce film qui a couté 17 millions de dollars. L’armée leur avait laissé une grande liberté avec pour seule interdiction de ne pas utiliser d’effets pyrotechniques à l’intérieur du complexe. L’équipe de The Colony sera peut-être la dernière à avoir accès au NORAD qui pourrait devenir un hôtel de luxe ou un musée voire être carrément abandonné en raison de son coût de maintenance élevé.

The Colony reste avant tout un petit budget. Et cela reste perceptible sur certains effets numériques dépassés. Qu'à cela ne tienne, Jeff Renfroe privilégie les cadrages terre-à-terre plutôt que les plans larges qui auraient pu dévoiler ce monde dévasté de manière spectaculaire, ...

Pour un téléfilm (ou un direct to DVD ?) le travail est très sympa. Une ambiance et un rythme bien maîtrisés donnent une bonne première impression dans la première partie, la seconde est plus mitigée en ce qui me concerne. Mais le final reste agréable. A noter que ce film ...

J'aime bien les films de catastrophes en ce moment. Ici, il s'agit plutôt de survie et de comment on peut améliorer l'existence quand on doit se protéger du froid et de la faim (le froid empêchant toute culture). Des détails dans la mise en scène sont un peu faciles ou "téléphonés" ...