THE ISLAND

en VOD

Réalisateur de pubs et de clips – pour Aerosmith, Tina Turner et Lionel Richie, entre autres –, Michael Bay a déjà tourné cinq long métrages – cinq succès mondiaux, dont Bad Boys, Armageddon et Pearl Harbor – lorsque Steven Spielberg lui parle d’un scénario imaginé par Caspian Tredwell-Owen et que DreamWorks, sa société de production, vient d’acheter. Il faut dire que les clones, l’intelligence artificielle, les robots doués de sentiments sont des sujets qui intéressent Spielberg, auteur, coup sur coup de A.I. Intelligence artificielle, avec Jude Law, et de Minority Report, avec Tom Cruise.

Ewan McGregor – tout juste sorti du troisième épisode de la Guerre des Etoiles – La revanche des Sith – et Scarlett Johannson – entre deux Woody Allen : Match Point et Scoop – se rencontraient ici pour la première fois. En plus de leurs doubles rôles à l’écran, ils décidèrent de coproduire le film, avec Michael Bay et Steven Spielberg.

Film de science-fiction, The Island est aussi un haletant thriller et un film d’action qui ne lésine pas sur les effets spéciaux et les cascades plus spectaculaires les unes que les autres. Nous sommes en 2019, au cœur d’un complexe souterrain où ont été accueillis les heureux rescapés d’une contamination planétaire et mortelle, en attendant le jour béni de leur transfert sur « l’île » – The Island – véritable jardin d’Eden. Enfin, c’est ce que dit le bon docteur Merrick, alias Sean Bean... et pourquoi ne pas le croire ?

 
Dans le même genre vous pouvez trouver I, ROBOT ou encore PINOCCHIO (1940) .

« Le clonage humain va arriver, c'est inévitable. Quelqu'un va le faire, légalement ou illégalement, c'est juste une question de temps », déclara le scénariste du film, Caspian Tredwell-Owen. D’ailleurs, quelques mois avant le tournage du film, des chercheurs Sud-Coréens semblèrent lui donner raison, en déclarant qu’ils étaient capables de cloner des embryons humains, à des fins thérapeutiques. Cette annonce lança une polémique, certains commençant à craindre que de peu scrupuleux scientifiques – tel le bon docteur Merrick – ne s’adonnent, librement, aux joies du clonage humain reproductif.

Malgré cette concomitance avec le débat en cours, The Island, qui fut présenté un peu partout dans le monde au cours de l’été 2005, fut le premier échec de Michael Bay, cinéaste, producteur et homme d’affaires pourtant averti qui, avec ses cinq précédents films, n’avait connu que de confortables succès publics. Cette histoire de milliardaires prêts à dépenser des fortunes pour créer des clones en cas de pépins, fut boudé par le public et, qui plus est, poursuivi pour contrefaçon par un certain Robert S. Fiveson qui, en 1979, avait réalisé un unique film intitulé : The Clonus Horror. Sur une idée de Bob Sullivan, il y racontait l’histoire de clones se retournant contre leurs créateurs. Bien qu’il dénombrât une centaine de points communs entre son film et celui de Michael Bay, le procès fut évité, de justesse, lorsque DreamWorks, producteur du film, accepta, magnanime, de lui faire porter un chèque, dont le montant fut gardé secret !

Vous avez sans doute remarqué, sur les murs de la somptueuse propriété du cynique Tom Lincoln, des photos de lui – c'est-à-dire d’Ewan McGregor –, enfourchant de superbes motos. Ces photos ont été prises alors qu’il effectuait, avec son ami le comédien Charley Boorman – fils du réalisateur John Boorman –, un tour du monde à moto. Partis de Sibérie, ils arrivèrent à New York en passant par le Kazakhstan, la Mongolie et l’Alaska. Cette épopée donna naissance à une série télévisée documentaire intitulée Long Way Round.

Quant à Scarlett Johannson, elle dut se faire opérer des amygdales juste avant le tournage et eut du mal à suivre le rythme effréné imposé par les nombreuses scènes d’actions, elle fut même blessée à la jambe. En revanche, elle n’eut pas à tourner la pub pour le parfum de Calvin Klein que l’on découvre, en même temps qu’elle, dans la vitrine du célèbre créateur, puisqu’il s’agit du véritable film publicitaire de la marque, dont elle était alors l’égérie.

A propos du Picasso accroché dans le bureau du bon Docteur Merrick, il s’agit d’un portrait de Jacqueline, sa femme, peint par le célèbre et cubiste espagnol en 1962.

Enfin un film de Michael Bay qui se laisse revoir avec plaisir. Une bande-annonce qui vous fait croire à un film en huis-clos, qui ne l'ai pas. Quelle a été ma surprise quand j'ai vu la première fois ce film après avoir découvert le pot aux roses. J'ai pris une claque. Et ...

Quand j'avais vu The Island pour la première fois il y'a 5 ans, ma seule et unique réaction devant ce qui était annoncé comme "ze" blockbuster de 2005 était "Méh". Heureusement, cette chaine reconnue d'intérêt culturel qu'est France 4, a décidé ce soir que je n'en resterais ...

Aimer un Michael Bay n'est pas la chose la plus facile à assumer, mais j'aurais pu m'enticher d'un film plus honteux que The Island, dans la carrière du maître des explosions. La première partie du film se pose comme un film d'anticipation efficace, une dystopie aseptisée ...