THE KING OF STATEN ISLAND

en VOD

Réputé pour ses comédies de moeurs comme 40 ans, toujours puceau, ou En cloque, mode d’emploi, Judd Apatow affirme au fil du temps un flair de plus en plus subtil pour révéler le drame derrière les situations comiques. Avec The king of Staten island, il a poussé cet art du dosage jusqu’à une forme de perfection.

Pete Davidson, qui est à la fois l’auteur du script et l’interprète principal, incarne Scott, qui vit toujours chez sa mère à 24 ans. Depuis la mort de son père pompier, survenu lorsque Scott avait 7 ans, il est resté bloqué dans son évolution et n’arrive pas à s’assumer comme adulte.

Lorsque sa mère rencontre un homme, il s’oppose à leur relation, ce qui provoque des changements dans sa propre vie. Davidson a projeté beaucoup de lui-même dans ce film où il est omniprésent, tout en étant mis en valeur par une quantité d’interprètes excellents. Le résultat est aussi sincère que touchant.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver 40 ANS ET TOUJOURS PUCEAU (Même thème de l'immaturité avec un personnage qui n'arrive pas à s'assumer comme adulte.) ou encore FRANGINS MALGRÉ EUX (Deux demeurés sont obligés de vivre ensemble lorsque leurs parents se marient.).

Judd Apatow s’est beaucoup reposé sur les contributions de comédiens venus du stand up et s’inspire de leurs expériences pour ajouter de l’authenticité à ses scripts. Il en avait fait l’expérience avec Adam Sandler dans Funny people, ou Amy Schumer dans Crazy Amy. C’est à l’occasion de ce dernier film qu’il avait rencontré Pete Davidsen, un jeune comédien de stand up, qui avait confié à Apatow son projet d’écrire un film inspiré de sa propre vie. Apatow l’a encouragé dans cette voie, mais ni Davidsen ni son co-scénariste n’avaient d’expérience pour écrire un scénario de film, et le cinéaste leur a enseigné à travailler la structure narrative, aussi importante dans un comédie que dans un drame ou un thriller.

Dans la réalité, le père de Pete Davidson est mort lorsqu’une tour du World trade center s’est effondrée sur l’immeuble qu’il était en train d’évacuer. Steve Buscemi, qui joue le rôle du vétéran de la caserne de pompiers, a lui-même été pompier à New York pendant 4 ans au début des années 80. Au bout d’un an, il a commencé à prendre des cours d’art dramatique, et il a partagé son temps libre entre les cours, le théatre et les tournages de films, jusqu’à ce qu’il puisse quitter les pompiers pour se consacrer à plein temps à son métier d’acteur. Il est retourné dans sa caserne après les attentats du 11 septembre 2001 pour aider à rechercher des survivants dans les décombres.

Si le film s’enrichit d’une multitude de personnages qui ajoutent du vécu à l’histoire, le contexte local est également important, d’autant qu’il est rarement montré au cinéma. Staten island est un des cinq arrondissements de New York, mais comme c’est le plus calme et le moins peuplé, il est considéré comme sans intérêt. Dans le film, il est dépeint par ses habitants comme un endroit ennuyeux où il ne se passe rien, ce qui leur sert d’excuse pour leur manque d’ambition. Le film a été tourné essentiellement sur place, dans les lieux les plus emblématiques comme la station de ferry et le stade de baseball.  La pizzeria où travaille Scott a également servi de cantine à l’équipe.

On n'est pas obligé d'être un fidèle de Judd Apatow, et l'on peut même l'avoir ignoré des années durant, pour de bonnes et de mauvaises raisons, et sortir en grande partie enthousiaste de The King of Staten Island, sans avoir au préalable d'attentes démesurées. C'est le ...

(article disponible sur PETTRI.COM) Pour paraphraser une idée du film, « à force de pratique, on s'améliore ». Et si on applique cet adage tout de même simple à Judd Apatow, réalisateur de ce film, on remarque alors que ce sixième long métrage est surement ...

The King of Staten Island est plus sérieux qu'il n'en a l'air. Néanmoins, sous ses airs graves et ses sujets profonds, c'est follement optimiste. J'apprécie tout particulièrement l'image finale, absolument superbe. J'aime les premiers films de Judd Apatow, mais celui-ci est ...