THE NIGHT WATCHMEN

en VOD

De temps à autre, l’industrie cinématographique russe produit des films de genre fantastique. Cependant, peu franchissent les frontières, sans doute parce qu’il ressemble par trop à ceux que produisent à la chaîne les studios américains, sans compter au générique sur des acteurs bankable. C’est en partie le cas avec ce Night Watchmen, en français Les gardiens de la nuit, réalisé par un jeune réalisateur inconnu chez nous, Emilis Velyvis qui jusqu’ici avait signé des comédies.

L’histoire est celle d’un jeune - et a priori banal – coursier moscovite. Il est la proie de cauchemars récurrents dans lesquelles lui apparaît une belle femme inquiétante. Un jour, alors qu’il fait une livraison, il tombe nez-à-nez sur elle et la sauve d’une agression par des êtres à la force prodigieuse... Engagé par un corps d’élite qui veille sur la ville, il va alors être précipité dans un monde parallèle et souterrain peuplé par des vampires menés par un prince des ténèbres...

Les influences de ce film, vous allez le voir, sont également à chercher du côté de Luc Besson. Il y a quelque chose de Nikita et du Cinquième élément ici : on s’y poursuit caméra à l’épaule, on s’y canarde en plan séquences, tout en trouvant le temps de placer une bonne vanne pour détendre l’atmosphère. Et ça se défend.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver THE GUARDIANS (2017) (Un film de superhéros russes, inspiré de la tradition américaine.) ou encore NIGHT WATCH (2004) (Un film qui au milieu des années 2000 disait le goût de certains réalisateurs russes pour le film de genre gore...).

Cette histoire de divinités déchues sous la pénombre d’une éclipse de lune, en rappellera bien d’autres aux fans de cinéma de genre. L’affiche, tout en tonalités bleues rappelle notamment à s’y méprendre la saga Underworld qui au début des années 2000 avait donné à Kate Beckinsale un rôle de femme vampire à succès.

En 2005, c’est un film de la même veine qui avait curieusement représenté la Russie aux Oscars : Night Watch. Déjà une histoire de guerre des mondes entre Forces du Mal et Défenseurs du bien, réalisé par Aleksandr Bachilo et Timur Bekmambetov.

Sans doute que la tension qui pèse sur le contexte géopolitique en 2017, favorise l’éclosion de films comme celui-ci où se joue de manière symbolique l’avenir de notre monde. Cette même année, l’industrie cinématographique russe a même créé ses propres superhéros : The Guardians. Sortie en France en VOD, il raconte comme durant la Guerre Froide, une organisation secrète réalise des expériences sur des humains pour créer des supersoldats...  

Eh oui, 7 carrément! Peut-être un peu plus que je ne pensais lui attribuer mais je trouve que le film ne méritait pas d'être aussi mal jugé. Il se laisse regarder avec plaisir, il y a de l'humour, de l'auto-dérision, des rebondissements et de l'exotisme. Bien sûr quand on ...