THE PARTY

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Pour célébrer sa nomination comme ministre de la santé britannique, Janet prépare une soirée avec ses amis proches. L'élite est réunie dans la maison de la nouvelle membre du gouvernement pour fêter la bonne nouvelle, mais la soirée va virer au cauchemar quand chacun des convives a une annonce plus amère l'une que l'autre à faire.

The party va vite. A peine plus d'une heure pour échafauder un virulent jeu de massacre dans le salon d'une demeure bourgeoise anglaise. Un contexte fondamental dans le film de Sally Potter : il y a quelque chose de particulièrement british dans cette comédie cinglante. Ce ton qui tient de la rencontre entre le théâtre de boulevard le plus effréné et une satire politique acérée.

La vraie surprise de The party n'est pas les révélations et coups de théâtre qui s'enchaînent, mais la manière dont cette assemblée les reçoit sans jamais se départir d'une morgue ou d'une ironie. Il y a bien des engueulades et quelques bourre-pifs, mais Potter filme avant tout ici une classe dirigeante qui s'est habituée à la traîtrise et aux coups bas à force de les pratiquer elle-même.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE LIMIER (Un grand classique du jeu du chat et de la souris en huis clos) ou encore CARNAGE (Un autre jeu de massacre entre couples...).

Sous ses airs de pièce de théâtre en un acte, The party est surtout une tribune signée Sally Potter ; une virulente gueulante contre la politique actuelle du Royaume-Uni (ou plutôt ici désuni). La réalisatrice l'a écrite au moment des dernières élections générales anglaises pour manifester son désarroi face à des partis, conservateurs ou travaillistes, dont les discours semblaient se confondre.

The party imagine que le temps d'une soirée, tout ce petit monde soit forcé à se dire leurs quatre vérités et assumer. Potter n'étant pas forcément dupe quand elle fait participer à ce grand déballage, l'Europe via un Allemand féru d'ésotérisme ou l'Amérique avec la meilleure amie de la nouvelle ministre, pour ne pas les épargner dans ce portrait de groupe. La déclaration d'intention du film pouvant se lire jusqu'en en coulisses quand son équipe technique, d'un chef opérateur russe, des acteurs américain, allemand et irlandais, un monteur danois ou un décorateur argentin sont signe d'une dynamique rassembleuse à l'inverse du Brexit – qui a d'ailleurs été voté pendant le tournage de The party.

De quoi conforter le tableau que dresse ce film : son seul personnage humaniste revendique être apolitique tandis qu'un banquier de la City est prêt à faire sauter le caisson de tout le monde ou qu'un couple lesbien ne parle d'un futur enfant qu'en tant que revendication politique... Et lorsqu'un des convives de cette folle soirée se demandera s'il "n'a pas gâché sa vie à croire à un mirage ?", Sally Potter manifeste on ne peut plus clairement sa propre inquiétude envers la classe politique.  Elle y répond avec une colère qui s'empare de The party jusque dans sa toute dernière et radicale scène, manière plus que claire pour la réalisatrice d'indiquer que désormais, l'ambiance britannique n'est vraiment plus à la fête.

Janet vient d’être nommée ministre de la santé, l’aboutissement d'une vie d'efforts. Elle réunit avec son époux Bill quelques amis proches. Mais la petite sauterie "part vite dans le décor." The party est un film de Sally Potter de 2017 réalisé en noir et blanc. Il ...

A peine commencé que le temps file à une allure folle. L’histoire se déroule en temps réel (1h11), et est construite comme une pièce de théâtre. Le décor est entièrement constitué de la maison du couple, parfois aussi du jardin. Les personnages sont introduits un à ...

(notes aide-mémoire approximatives) Pourquoi de riches notables diplômés LGBT-friendly de gauche cognent un cancéreux assis en phase terminal? (Timothy punching-Spall) Alors qu'un pistolet circule. Très fun ce petit huis-clos d'une heure disponible jusqu'au 12/02/20 sur ...