THEEB

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Avec Theeb, l’enfance d’un chef, on assiste à l’éclosion d’un jeune réalisateur, Naji Abu Nowar, dont c’est ici le tout premier film. Il impressionne véritablement par son esthétique, son sens du cadre et pour avoir choisi un thème exigeant pour une première œuvre : le monde de l’enfance qui s’émancipe pour devenir adulte, dans des conditions pour le moins difficiles. Celles de la guerre, ici la Première Guerre mondiale et dans un lieu éprouvant, le désert jordanien.

On part ainsi à la rencontre du jeune Theeb, dix ans à peine et qui décide de suivre son grand frère Hussein qui part à la recherche d’un puits sur la route de la Mecque, afin d’aider un officier britannique qui en a besoin. Un voyage initiatique qui ne sera pas sans danger.

Ennemis qui rôdent, mort qui peut surgir à chaque dune de sable, amour fraternel qui dépasse tous les clivages, peur de l’inconnu, tels sont quelques-uns des ingrédients de ce film qui a obtenu de nombreuses récompenses, notamment à la Mostra de Venise et qui a été nommé en tant que Meilleur film étranger aux Oscars. Une invitation au voyage où chaque goutte de sueur peut être fatale…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LA RANDONNÉE (Pour ces deux jeunes adolescents qui doivent survivre en plein désert hostile.) ou encore L'ARCHE DU DÉSERT (Dans une oasis, deux adolescents issus de tribus différentes, s'aiment et compromettent l'équilibre qui existait alors.).

Si le désert du film incarne le troisième personnage principal après les deux frères Hussein et Theeb, il a été minutieusement choisi. Un désert particulièrement cinématographique et qui a déjà fait ses preuves. Situé dans le sud de la Jordanie, il a notamment accueilli le tournage de Lawrence d’Arabie de David Lean. Il a même fallu toute une année à l’équipe du film pour trouver la communauté de nomades qui y vit encore et tenter de les convaincre d’apparaître dans le long-métrage.

Peut-être que le prénom du héros, Theeb a participé à cela, puisqu’il signifie "loup" en bédouin, un animal considéré là-bas comme une divinité pour son courage et sa ruse. Un prénom prédestiné pour le jeune héros qui va devoir faire acte de bravoure plus d’une fois et ainsi prouver sa valeur et sauver sa vie.

Un héros qui peut être vu comme celui d’un western, influences revendiquées du réalisateur qui s’est inspiré des films de Sergio Leone, John Ford et Akira Kurosawa pour construire son scénario et ses personnages.

Premier long métrage de Naji Abu Nowar, Theeb fait partie des films sélectionnés dans la catégorie "Cinéma du monde" de la 17éme édition de l'Arras Film Festival. Se situant durant la Première Guerre mondiale, nous suivons le périple d'un jeune garçon d'une tribu situé ...

THEEB (16,2) (Naji Abu Nowar, JOR, 2016, 100min) : Ce splendide récit d’aventure suit le destin d’un jeune garçon de 10 ans surnommé "Theeb" dans la péninsule Arabique en 1916, sous l’occupation britannique, où en plein cœur du désert sous l’aile protecteur de son ...

Theeb a été filmé dans le sud de la Jordanie, là où se déroule son intrigue, et il m'a rappelé assez vite, par la beauté extrême de son cadre, le Lawrence d'Arabie de David Lean (mais une beauté plus nue, moins rêvée, moins hollywoodienne). Il met principalement en ...