TOMMY

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1969, une révolution musicale fait suite à celles des rues de Paris et de Prague l’année précédente. Les Who, groupe anglais formé 5 ans plus tôt, sort un nouvel album, Tommy, considéré comme le premier opéra rock de l’histoire.

Loin d’être une succession de chansons, l’album conçu par le guitariste Pete Townsend, dont les fameux moulinets du bras ont définitivement fait de lui un guitar hero, raconte l’histoire d’un garçon aveugle, sourd et muet qui devient champion de flipper dans l’après première guerre mondiale. 6 ans plus tard, le cinéaste Ken Russell en fait l’adaptation pour le cinéma, transposant l’action des années 20 aux années 50, à l’aube de la naissance du rock’n’roll.

Ce qui tombe bien puisque outre les Who et notamment leur changeur, Roger Daltrey qui personnifie Tommy avec ses bouclettes blondes, figure également au générique du film deux autres légendes du rock : Tina Turner et Elton John. Mais aussi de vrais acteurs dont Jack Nicholson, Oliver Reed et Ann-Margret, qui joue la mère de Tommy, ce qui lui a valu de remporter un golden globe, et fut la partenaire d’Elvis Presley dans Viva Las Vegas. C’est dire si elle connaissait la musique !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver PINK FLOYD THE WALL (Un autre film inspiré d'un opéra-rock) ou encore THE ROCKY HORROR PICTURE SHOW (Un musical rock sorti la même année).

Les voies du père noël sont impénétrables. Le 25 décembre 1935, Ken Russell, 8 ans, trouve sous le sapin son cadeau : un projecteur. De la sa vocation de cinéaste. Même s’il a fait divers boulots avant de devenir réalisateur. Et ce après s’être converti au catholicisme. Il réalise alors deux courts métrages qui lui valent d’être engagé à la BBC où il va réaliser de nombreux documentaires sur la vie de grands musiciens et architectes.

En 1964, il passe au cinéma avec French dressing, un film en forme de parodie de Et dieu créa la femme. Un échec commercial et critique. Ce n’est qu’en 1969 avec Love que son talent est reconnu puisqu’il remporte l’oscar du meilleur réalisateur. Suivent notamment Les diables et en 1975 Tommy.

Pour le restant de sa carrière, Ken Russell va alterner cinéma et télévision, continuant à créer la controverse comme il aimait à le faire. Tout comme il aimait également apparaître dans ses films où ceux des autres, comme dans Appelez- moi Kubrick où il apparaissait en patient d’un hôpital psychiatrique se prenant pour le réalisateur de 2001 l’odyssée de l’espace. Le 27 novembre 2011, il meurt à l’âge de 84 ans après avoir réalisé un dernier court métrage, Puzzleface dans lequel il jouait Dieu.