TWIST AGAIN À MOSCOU

en VOD

Le plus grand film d’anticommunisme primaire français s’intitule Twist again à Moscou et il date de 1984. Nous sommes 5 années avant la chute du mur de Berlin et 7 ans avant celle de l’union soviétique en 1991.

Il est peu probable que quand Christian Clavier, Martin Lamotte et Jean Marie Poiré sortirent leur pochade ils s’attendaient à un si rapide dénouement. Le film relate les déboires d’une famille d’apparatchiks compromise et poursuivie par le KGB parce qu’elle cache des dissidents. Sur le mode de la farce les camarades acteurs se livrent à une féroce satire de l’archaïque bureaucratie soviétique.

On reconnait notamment Philipe Noiretov, Christian Clavierov, Bernard Blieroff, Agnes Soralsky, en tout cas c’est ce que prétend le générique…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver TOUT LE MONDE N'A PAS EU LA CHANCE D'AVOIR DES PARENTS COMMUNISTES DE JEAN-JACQUES ZILBERMAN N (1993) (Un film souriant et d'une plaisante nostalgie sur une époque où le communisme était pour des couples modestes une famille autant qu'un engagement. Une France qui disparaîtra avec la chute du mur de Berlin et la fin des illusions.) ou encore L'AS DES AS DE GÉRARD OURY (1982) (Une autre grande production Alain Poiré et de la Gaumont qui sait jouer des codes et les brouiller, utilisant la seconde guerre mondiale pour mieux tourner le nazisme en dérision. Belmondo est un héro quasi surnaturel, l'incarnation de l'éternelle bonne humeur franchouillarde qui surmonte toute les épreuves car "impossible n'est pas français".).

L’esprit frondeur flotte sur ce film, descendant tout droit de celui du Splendid. Jean-Marie Poiré, fils du grand producteur de la Gaumont, Alain Poiré a déjà été avec Patrice Leconte le cinéaste de la génération dorée du café-théâtre. Cet ancien collaborateur de Michel Audiard a en effet signé Les hommes préfèrent les grosses d’après un texte de Balasko, Le père Noël est une ordure d’après une pièce du Splendid, enfin Papy fait de la résistance d’après une pièce de Lamotte et Clavier.

A chaque fois c’est la représentation sur le mode rigolard des grandes angoisses des enfants du baby boom : la dépression, le suicide, les nazis et les soviétiques. La nouveauté de Twist again c’est l’arrivée dans l’univers des jeunes loups de la comédie des aristocrates du genre : Philippe Noiret, à l’époque superstar du cinéma français, Bernard Blier le génie tout-terrain et Marina Vlady, elle-même d’origine russe. Initialement le film était un projet de Claude Berri et Pierre Richard était pressenti pour jouer le rôle principal. Mais le grand blond refusa et le projet rejoignit le giron de la Gaumont. Il fut tourné en Yougoslavie, état communiste dissident, et raille évidemment tout ce qu’on savait à l’époque de l’URSS. Non seulement le régime policier mais sa nomenklatura, son côté démodé, le caractère archaïque de tout ce qui se faisait se disait et se pensait à Moscou. Le plus grand décalage vient du fait que tous les protagonistes du film sont des Russes joués par des Français.

Dans l’art délicat de la satire des régimes totalitaires il reste une farce souriante, un modeste descendant du Dictateur de Chaplin ou de Ninotchka et To be or not to be de l’immense Ernst Lubitsch. Sachant que Jean-Marie Poiré fut avant de devenir cinéaste le chanteur du groupe Les frenchies on dira que c’est une version twistée.

La vache la moyenne désastreuse de ce film ! Je comprend que l'on n'aime pas Jean Marie Poiret, il filme bien, monte très mal ses films ne doit pas écouter sa scripte souvent mais bon, il a le sens du rythme et de la comédie, et là Igor Tataiev (Noiret) directeur d'hôtel ...

Cette comédie, réalisée par Jean-Marie Poiré et sortie en 1986, n'est honnêtement pas mal du tout ! Je n'étais pourtant au départ pas très attiré par ce film, notamment au vu de son synopsis qui ne m'intéressait que moyennement et puis au niveau de ses notes et critiques, ...

Surprenante, cette très mauvaise moyenne pour un film que , personnellement, je ne trouve pas désastreux. Peut-être que le relatif sérieux du sujet (nettement moins farfelu que le Père Noël est une ordure et Papy fait de la résistance) a désorienté les spectateurs, à ...