UN MONDE PLUS GRAND

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Corine se rend en Mongolie, réaliser des prises de son de chants traditionnels. Pendant son séjour, elle va acquérir des pouvoirs chamaniques lors d’une cérémonie. Pour cette jeune veuve, qui n’arrive pas à faire le deuil de son mari, c’est le début d’une aventure spirituelle.

Car si elle refuse dans un premier temps d’être formée par les chamanes mongols, si sa sœur crie au délire, si les médecins la pensent en dépression, Corine va se rendre compte que la vie ne lui laisse pas le choix. Elle retourne sur place auprès de ce peuple dont elle ignore tout.

Corine, c’est Cécile de France, dans ce rôle intense, physique, presque surnaturel. Et aux commandes de ce Monde plus grand, Fabienne Berthaud, réalisatrice de Pieds nus sur les limaces ou Sky, livre du cinéma atypique comme une invitation au voyage. 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver L'ETREINTE DU SERPENT (Un Européen s'immerge dans une culture qui n'est pas la sienne, dans un esprit d'aventures et de découverte.) ou encore BLUEBERRY (Jan Kounen réalise l'un des premiers films français qui parle de chamanisme, seize ans avant UN MONDE PLUS GRAND.).

Fabienne Berthaud dit qu’elle n’a pas choisi le sujet du film, mais que c’est le sujet qui l’a choisie. En effet, ce sont les productrices qui ont démarché la cinéaste, avec le projet d’adapter « Mon initiation chez les Chamanes » de Corine Sombrun, où l’autrice raconte son expérience en Mongolie, au début des années 2000. « Il m’a fallu trouver le juste milieu entre une certaine liberté d’adaptation, qui me permettait de faire un film romanesque, tout en respectant la vie de Corine », explique Fabienne Berthaud, qui s’est adjointe l’aide de Corine Sombrun sur le film. En effet, cette dernière a servi de consultante pendant l’écriture du scénario et de conseillère technique sur les scènes de transe.

Le peuple mongol qui accueille Corine s’appelle les Tsaatans. Ils sont éleveurs de rennes nomades. Fabienne Berthaud leur a rendu visite deux fois avant le tournage, pour vivre un peu avec eux et leur demander de participer activement au film. La réalisatrice est partie là-bas en compagnie de Corine Sombrun et de Nara, qui joue l’interprète dans le film et qui l’est vraiment dans la vie. C’est elle qui a accompagné Corine en 2001, lors de son propre voyage en Mongolie. Et c’est encore elle qui a enseigné les rudiments de la langue à Cécile de France. « Elles communiquaient par Skype, explique Berthaud sur la chaîne Youtube de Daily Movies, notamment pour bien travailler la prononciation. Cécile savait dire beaucoup de choses au final. C’est quelqu’un qui travaille beaucoup. »

Le tournage s’est déroulé en Mongolie, à la frontière avec la Sibérie, au creux du berceau du chamanisme. « Pour pouvoir faire le film, se souvient Fabienne Berthaud, les Mongols nous ont dit qu’il fallait demander aux esprits s’ils étaient d’accord, via une cérémonie. Il n’y avait aucune obligation, mais toute l’équipe est allée dans la forêt en respectant les traditions mongoles, avec un vieux chaman, un homme formidable, et il a procédé à une cérémonie pour savoir si tout allait bien se passer et si les esprits étaient d’accord pour qu’on fasse le film. » Une réponse positive plus tard, le tournage a pu démarrer. Souvent, sur les films qui traitent des sujets religieux ou ésotériques, on organise ce genre de cérémonies : sur les productions américaines Conjuring ou Annabelle, l’équipe avait fait appel à des prêtres pour bénir les plateaux, par exemple.

Tiré de l'histoire vraie de Corine Sombrun, voilà un film quelque peu troublant. Sachant que sur le fond tout s'est réellement déroulé, on en sort avec plus de questions que de réponses, mais assez fasciné. Tourné à la dure dans les steppes mongoles, on est plongé dans ...

Un monde plus grand est un très beau biopic, racontant l'expérience intérieure auprès des chamanes mongols d'une Belge preneuse de sons. L'histoire est tirée d'un livre de Corinne Sombrun Mon initiation chez les chamanes. Sans partis pris, simplement et avec beaucoup de ...

Fabienne Berthaud a troqué sa muse habituelle, Diane Kruger, pour Cécile de France et la réalisatrice n'a pas perdu au change. L'actrice est exceptionnelle et crédible, ce qui n'était pas gagné dans cette histoire de deuil et d'éveil chamanique qu'est Un monde plus grand. ...