WATERWORLD

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En 1995, bien avant que ce soit un sujet brûlant, un blockbuster avait déjà tout compris au réchauffement climatique : Waterworld, de Kevin Reynolds, interprété par la superstar américaine de l’époque, Kevin Costner.

Dans le futur, la calotte glaciaire a fondu. La population survit sur des atolls artificiels. Mais tous recherchent Dryland, une terre mythique qui n’aurait pas été noyée : le grand voyageur Mariner, mais aussi des pirates sanguinaires à la recherche de Enola, une petite fille qui aurait la carte de Dryland tatouée sur le dos.

Superproduction démesurée, la plus chère qu’Hollywood ait produite à l’époque, Waterworld, inspiré de Mad Max 2, est un spectacle épatant, très sous-estimé à sa sortie. Par sa place à part dans l’industrie, ses ambitions et son aspect prophétique, il est à redécouvrir absolument.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver MAD MAX 2 (Waterworld, par sa vision d'un futur apocalyptique où l'Homme a détruit les ressources de la Terre, a toujours été revendiqué comme un cousin spirituel de MAD MAX 2.) ou encore TITANIC (Comme WATERWORLD, TITANIC - lui aussi film le plus cher jamais produit à son époque - a multiplié les problèmes en production. L'issue commerciale est, en revanche, radicalement différente.).

Avec un budget initial de 100 millions de dollars octroyés par Universal, Waterworld est devenu, pendant sa production, le film le plus cher jamais produit par Hollywood à l’époque, son coût ayant presque doublé au fur et à mesure (un record plus tard détrôné par Titanic). Le studio a finalement déboursé 175 millions de dollars – le prix d’un blockbuster actuel mais il y a vingt-cinq ans. Le film a longtemps été considéré comme un four commercial, puisqu’il n’a même pas rapporté 100 millions de dollars aux USA – un seuil critique – et a récolté à peine 260 millions de dollars dans le monde – largement insuffisant pour rembourser la mise d’Universal. À long terme, un succès massif en DVD et des ventes télé lucratives ont limité les dégâts.

Waterworld marque la quatrième collaboration entre Kevin Reynolds et Kevin Costner. Les deux se sont connus sur Une bringue d’enfer en 1985, puis se sont retrouvés six ans après pour Robin des bois : prince des voleurs, couronné du succès qu’on connaît, et en 1994 pour Rapa Nui, réalisé par Reynolds et produit par Costner. Mais Waterworld a sonné le glas de cette amitié. Des incidents météorologiques, des inégalités de traitements entre stars et techniciens, des heurts fréquents entre les deux artistes… Des frictions qui pousseront Kevin Reynolds à déclarer que Kevin Costner, qui a d’ailleurs failli mourir pendant le tournage, ne devrait jouer que dans des films qu’il dirige lui-même, sous-entendant qu’il refusait toute contradiction artistique. Il a fallu attendre 17 ans et la superbe mini-série Hatfields & McCoys pour que les deux se rabibochent.

Avant que le Diacre ne soit incarné par Dennis Hopper, d’autres acteurs avaient été approchés : Gary Busey, Laurence Fishburne, Gene Hackman ou encore James Caan ont tous décliné l’offre, flairant peut-être le naufrage à venir. Et Gary Oldman, à qui on avait également proposé le personnage, était bien trop cher et aurait aggravé un budget déjà bien trop onéreux.

Typique des oeuvres malheureusement plus célèbres pour leur confection chaotique que pour leur véritable valeur cinématographique, Waterworld aura effectivement été un véritable parcours du combattant pour ses créateurs et traîne encore aujourd'hui une sale réputation, ...

Massacré à sa sortie en 1995, considéré comme un désastre, accueilli fraîchement aux Etats-Unis, et plombé par un budget de 200 millions de dollars et un tournage catastrophique (dû en partie à des typhons ayant détruit des décors), cette sorte de Mad Max aquatique n'a ...

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