ZEROVILLE

en VOD

Pour beaucoup de cinéphiles et d’apprentis comédiens, Los Angeles est synonyme d’un rêve de cinéma. La cité des anges garde, dans l’imaginaire collectif, cette dimension épique du « tout est possible », ce mirage de la serveuse ou du pompiste pouvant devenir la prochaine plus grande star d’Hollywood ! Mais arrivés sur place, la mégapole californienne leur dévoile alors son vrai visage... Celui d’une industrie sans pitié, broyant les espoirs et les âmes...

C’est ce qui va se passer pour Jérome, alias James Franco dans ce film qu’il a réalisé. Jérôme est un motard moustachu au crâne rasé et tatoué, qui débarque à L.A persuadé que le 7e art n’attend que lui... Mais entre dollar, sexe et drogue l’ex-futur acteur va rapidement perdre ses illusions et devoir se bâtir un autre avenir, dépassé par une nouvelle génération plus lucide que lui... 

« Zeroville » est adapté du roman du même nom, publié par l’écrivain américain Steve Erickson en 2010. L’auteur qui vit à Santa Monica connait bien les lieux que vous allez voir à l’écran et ceux qui les peuplent...

 
Dans le même genre vous pouvez trouver ONCE UPON A TIME IN HOLLYWOOD (Les comédiens qui arrivent à Hollywood ou qui y sont des vedettes confirmées subissent chaque jour la pression et les dangers de ce paradis factice ou l'argent, le sexe et la drogue peuvent régner en maîtres...) ou encore BOOGIE NIGHTS (Hollywood peut être un mirage cruel quand on doit s'y confronter : James Franco comme Mark Wahlberg vont en faire la cruelle expérience...).

Intéressant que ce soit James Franco qui ait réalisé « Zeroville », tant le monde du cinéma fait partie intégrante de son oeuvre en tant que réalisateur. On connait bien sûr son parcours de mannequin et d’acteur, révélé au grand public dans la trilogie « Spiderman » au début des années 2000 dans le rôle d’Harry Osborne.  Très vite, le comédien alterne les grosses productions et les projets indépendants, se forgeant une filmographie passionnante dans laquelle on le voit naviguer avec bonheur de la comédie romantique « The boyfriend » à « Harvey Milk », de « La planète des singes » à « Dans la vallée d’Elah » ou de « 127 heures » à « Spring breakers ».

Passer derrière la caméra est une ambition que Franco met en pratique dès 2005 et à ce jour, entre les courts, les longs-métrages ou les documentaires, il a signé près d’une trentaine de films dont certains abordent frontalement la thématique du cinéma, sans pudeur ni faux semblants, endossant souvent le rôle de personnages réels qui ont été les victimes parfois tragiques de l’industrie hollywoodienne. C’est le cas dans « Sal » en 2011 où il incarne Sal Mineo, star des années 50 et 60 grâce à des films comme « A l’est d’Eden », « Géant » ou « Exodus », un des 1ers comédiens à avoir assumé son homosexualité, assassiné un soir par un vagabond toxicomane cherchant de l’argent... Le cinéma encore dans « The desaster artist » en 2017 où James Franco redonne vie à Tommy Wiseau, réalisateur de « The room », considéré comme je cite « le Citizen Kane des mauvais films » ! L’année suivante avec « The pretenders », il signe une sorte de « Jules et Jim » inversé, l’histoire compliquée entre deux hommes dont un étudiant en cinéma, passion arbitrée par une femme...

On peut ajouter à cette liste les documentaires « My own private River », consacré à River Phoenix ou « Interior leather bar », qui s’emploie à imaginer des scènes manquantes du sulfureux film « La chasse » de William Friedkin en 1980 dans lequel Al Pacino enquêtait dans les méandres des back-rooms sur la piste d’un tueur frappant les bars gays de New York...

Je suis fan des films qui parle et raconte le monde du cinéma donc j’ai adoré ce film . Équipe de choc, le duo Franco / Rogen marche toujours aussi bien . Énormément de clin d'œil à l’histoire du cinéma ( les réalisateurs, film etc . ) jusqu’à la scène post-générique ...

ZEROVILLE de James Franco avec James Franco, Seth Rogen, Megan Fox … Sexe, drogue et rock'n'roll … c’est une vision du cinéma, empreinte de nostalgie, vue par James Franco et j’aime bien voir ce qu’il voit, comme j’aime voir ce que d’autres voient … c’est vu ...