BOY ERASED

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Pour son deuxième long métrage en tant que réalisateur, Joel Edgerton a choisi d’adapter le livre autobiographique de Garrard Conley, qui retrace son expérience dans un centre de rééducation pour jeunes homosexuels. Le contexte est celui d’une famille religieuse conservatrice de l’Arkansas, dont le fils arrive à un âge où il se pose des questions sur sa sexualité. Lorsqu’il est brutalement agressé et dénoncé par un de ses camarades, ses parents le placent dans un institut qui considère l’homosexualité comme une maladie et prétend détenir une méthode pour la guérir.

Assez rapidement, le film pose le problème de savoir à qui profite ce genre de thérapie : est-ce qu’elle soigne ceux qui sont soi-disant malades, ou est-ce qu’elle sert surtout à rassurer les parents ? Apparemment, les seuls à en tirer du profit sont les charlatans.

Joel Edgerton s’est chargé d’incarner le directeur de l’établissement, et il a confié le rôle délicat des parents à Russell Crowe et Nicole Kidman, pour la première fois réunis à l’écran. Quant au personnage principal, il est interprété par Lucas Hedges, révélé dans Manchester by the sea, qui approche avec justesse un rôle par nature fragile et mystérieux.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver COME AS YOU ARE (Même cas de jeunes homosexuels forcés par leur famille d'intégrer des établissements de "conversion".) ou encore VOL AU-DESSUS D'UN NID DE COUCOU (Même logique où l'enfermement thérapeutique est source d'abus.).

Joel Edgerton est surtout connu pour son travail d’acteur qui, depuis le début des années 2000, l’a amené rapidement à travailler dans des productions prestigieuses comme La guerre des étoiles. Son physique robuste le prédispose aux rôles virils, mais il est assez versatile et joue volontiers les personnages réfléchis qui cherchent à arranger les choses. Sous l’influence de son frère réalisateur, Joel a cherché à se diversifier dans l’écriture – il a notamment écrit le scénario du film postapocalyptique The rover, avec Guy Pearce et Robert Pattinson, mais il s’est aussi lancé dans la réalisation. Son premier long métrage The gift était un thriller psychologique assez subtil et prometteur, sur un scénario qu’il avait lui-même écrit, et dans lequel il jouait un harceleur. Apparemment, il aime bien se donner le mauvais rôle, puisqu’il incarne le directeur de l’établissement de reconversion dans Boy erased, son second long métrage. 

Garrard Conley, l’auteur de l’histoire, a décliné l’offre d’écrire lui-même ou de participer à l’adaptation de ses mémoires, pensant que des professionnels du cinéma le feraient mieux que lui.

Lors de la parution de son livre en 2016, le genre d’établissement qu’il dénonce était encore largement répandu aux Etats-unis, sauf dans six états, où ils avaient été interdits. L’écrivain fait une apparition dans le film en tant que membre du personnel de l’établissement au moment où le jeune Jared y entre pour la première fois. 

Boy erased marque la première collaboration de Nicole Kidman et Russell Crowe, qui sont amis de longue date. Ils avaient précédemment été engagés pour jouer dans un film de Jocelyn Moorehouse, mais le projet a été interrompu pendant la préproduction à cause de problèmes récurrents. 

En 2018, un autre film est sorti sur le même thème : Come as you are, dont le caractère critique était beaucoup plus prononcé, l’établissement de soin étant ouvertement caricaturé.

Joel Edgerton passe pour la deuxième fois derrière la caméra afin d'offrir une histoire qui lui tenait à coeur. Une histoire vraie complétement démentiel.Sa réalisation est timide et intimiste. La mise en scène n'est pas folle mais c'est être élégante et adapté au récit. Le ...

Ce qui devait initialement être une critique du film s'est transformée en réflexions générales sur la religion chrétienne et l'homosexualité, avec des passages où je fais allègrement étalage de ma vie personnelle. Bonne lecture à ceux que ça va intéresser. Haha ! La ...

Quand je suis allé voir ce film avec ma copine de l'époque, nous n'étions que deux dans la salle, peut être que le film ne valait pas la peine d'accueillir une salle pleine. Je ne pourrai pas vraiment le confirmer car on a profité de cet espace offert pour faire l'amour, ce ...