FRANKIE

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Frankie c’est le nom de l’héroïne du nouveau film d’Ira Saachs. Un cinéaste américain à qui l’on doit des films hypersensibles comme Keep the lights on, Love is strange ou Brooklyn village.

Pour Frankie, il a quitté New York et planté sa caméra à Sintra au Portugal pour filmer l’histoire de Frankie, cette grande actrice française qui se sait gravement malade et qui réunit sa famille pour des dernières vacances.

Pour jouer une grande actrice française, le réalisateur a pris une grande actrice française : Isabelle Huppert. Il l’a entourée de magnifiques comédiens : Brendan Gleeson joue son deuxième mari, Jérémie Renier est son fils, Pascal Greggory son premier mari et Marisa Tomei et Greg Kinnear des techniciens de cinéma. Un casting qui s’est retrouvé sur les marches du palais des festivals de Cannes quand Frankie a été présenté en compétition en 2019.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver FEDORA (Un classique de Billy Wilder autour d'une grande actrice disparue et mystérieuse) ou encore MA MEILLEURE ENNEMIE (Où Susan Sarandon mourante fait amie amie avec Julia Roberts qui va la remplacer au sein de sa famille).

Isabelle Huppert est un trésor national. Fille d'un PDG d'une entreprise de coffres-forts et d'une professeur d'anglais, elle a débuté au cinéma en 1972 dans Faustine et le bel été aux côtés de deux autres jeunes actrices prometteuses : Isabelle Adjani et Nathalie Baye. Très vite on l’a retrouvée au générique de films marquants comme César et Rosalie, Les Valseuses ou Le Juge et l'Assassin mais c’est La Dentellière de Claude Goretta qui l’a révélée au grand public en 1976.

Deux ans après, à 25 ans, elle a reçu son premier Prix d'interprétation à Cannes pour son rôle dans Violette Nozière de Claude Chabrol, cinéaste avec lequel elle a tourné 7 films de cinéma, dont Une affaire de femmes et La cérémonie qui lui ont valu des Prix d’interprétation à Venise.

Aux César, elle a été nommée 16 fois et l’a emporté à deux reprises : Pour La cérémonie et Elle. Il faut dire qu’elle a tournée avec les plus grands réalisateurs comme Godard, Pialat, Ozon, Doillon, Assayas, Losey, Cimino dans l’immense La porte du paradis ou Haneke qui lui a offert un de ses rôles les plus complexes avec La pianiste. Une virtuose.

Quatrième film que je voie d’Ira Sachs, cinéaste essentiel à mes yeux. J’en avais peur pour plein de raisons : Isabelle Hupert d’abord, qui est tellement partout qu’on a peur de ne plus voir le personnage qu’elle incarne mais Hupert elle-même, et c’est justement ...

Pour la première fois, j'avais des doutes avant d'aller voir un Ira Sachs. Sans doute car on voit trop Huppert, toujours dans le même rôle, et que je ne l'imaginais pas réussir à intégrer des acteurs français, dans un environnement portugais, dans son univers de cinéaste ...

De Ira Sachs (qui tourne pour la première fois hors des USA), j'avais bien apprécié The Married Life et Keep the lights on, beaucoup moins ses deux derniers Love is strange et Brooklyn Village. Celui-ci ne me disait trop rien, surtout après qu'il soit revenu bredouille de Cannes. ...