GAUGUIN

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C’est après avoir été le frère ennemi de Gaspard Ulliel dans Juste la fin du monde de Xavier Dolan et le tireur d’élite de la CIA face à Matt Damon dans Jason Bourne de Paul Greengrass que Vincent Cassel accepta la proposition du cinéaste Edouard Deluc : incarner Paul Gauguin dans son exil tahitien.  

Nous sommes en 1891, Gauguin, l’ami de Pissarro et de Degas, est ruiné. Il n’arrive plus à vendre ses toiles et, malgré le refus de sa femme, décide de quitter Paris pour Tahiti. Là, il se remet à peindre, notamment la belle Tehura, dont il tombera amoureux et qui deviendra sa muse. Même si son ami Henri Vallin, inquiet pour sa santé, lui conseille de revenir à Paris, l’artiste décidera de rester. Désormais, sa vie est ici !

Face à Vincent Cassel, vous reconnaîtrez Malik Zidi, dans le rôle d’Henri Valin et, dans le rôle de Tehura, la compagne et la muse, vous découvrirez Tuheï Adams, une jeune Tahitienne de 17 ans découverte au deuxième jour du casting et tout simplement qualifiée par le réalisateur de "don du ciel".

 
Dans le même genre vous pouvez trouver FRIDA (2002) (Autre portrait d’artiste, peu épargnée par la vie.) ou encore LA VIE PASSIONNÉE DE VINCENT VAN GOGH (1956) (Face à Kirk Douglas (Van Gogh), c’est Anthony Quinn qui incarne Gauguin.).

C’est en découvrant Noa Noa, le carnet de voyage écrit par Gauguin lui-même après son premier séjour à Tahiti, qu’Edouard Deluc imagina le film que vous venez de voir. Il s’agit de son deuxième long métrage après Mariage à Mendoza, tourné en Argentine avec Nicolas Duvauchelle et sorti début 2013. C’est en écoutant la bande originale de l’Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford, le western d’Andrew Dominik, que Deluc écrivit le scénario de son film. Ce n’est pas tout, habité par le cinéma américain, il entama le tournage après avoir revu des films qui avaient accompagné son adolescence et l’avaient constitué en tant que cinéaste, notamment : la Captive aux yeux clairs d’Howard Hawks, Duel dans le pacifique de John Boorman et Jeremiah Johnson de Sydney Pollack.

Cinéaste exigeant, Edouard Deluc déclara : "Si j’avais pu choisir entre prof de tennis et cinéaste, j’aurais choisi prof de tennis. L’art relève de la nécessité. On ne devient pas artiste parce que c’est cool mais parce qu’on ne peut pas faire autrement." S’il choisit Vincent Cassel pour incarner le peintre, c’est parce que dans l’unique interview que Gauguin accorda – c’était en 1890 dans les colonnes du Figaro –, il était décrit comme "un homme robuste, aux yeux clairs et au parler franc". Voilà pourquoi le cinéaste pensa au comédien, qu’il jugeait de plus et comme son modèle, "agité par le goût du lointain".

Pour être totalement Gauguin – qui ne se nourrissait que de racines d’arbres à pain –, Vincent Cassel dut beaucoup maigrir, porter des fausses dents, témoin de la décrépitude du personnage, et suivre des cours de peinture et de sculpture. "Je ne voulais pas me retrouver comme un imbécile sur le plateau avec des couleurs devant moi sans savoir comment les manier", expliqua-t-il plus tard. On apprendra à cette occasion, qu’au début de chaque tournage, Vincent Cassel fait le croquis du personnage qu’il doit jouer. A propos du tournage et de sa rencontre avec la Polynésie, il expliqua avoir eu "le sentiment d’être dans Avatar sous ecstasy" !

Marcus et Antoine débarquent à l'aéroport de Buenos Aires : les deux frères doivent rejoindre la ville de Mendoza, dans l'ouest du pays, pour célébrer le mariage de leur cousin. Ils disposent de quatre jours pour faire ce voyage dans la voiture qu'ils louent (ou achètent) ...

Attention ceci est un avis très subjectif. Aaaah mais quel bonheur de réentendre l’accent porteño quand on a vécu un peu en Argentine ! Ce double « L » chuintant, un vrai délice… Mais pardon, je m’égare… Oui donc, Voyage à Mendoza, alors, que dire que dire… Tout ...

Notons d'abord que ce film est la version longue du court métrage ¿ Donde esta Kim Basinger ? du même réalisateur. Un court métrage primé dans de nombreux festivals, ce qui a permis de trouver des producteurs pour l'adapter en version longue. Dans cette version rallongé, ...