LES MINUTES NOIRES

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Le Mexique, un tueur en série, des jeunes filles martyrisées, et des méchants comme si l’en pleuvait. Heureusement, incarnation du rédempteur, un flic barbu et incorruptible et une journaliste, irascible mais tendre, sont là pour enquêter.

Voila un thriller à coloration sociale et politique qui n’a pas sa caméra dans sa poche. « Les minutes noires » (traduction littérale de « Los minutes negros » pour le titre original) est sorti en 2021 sur le continent américain et il est signé de Mario Muñoz.  

Un des slogans du film était « comment arrêter un tueur que tout le monde protège ? » C’est tout le propos d’une oeuvre qui tire à balles réelles sur les compromissions de l’administration et du crime organisé dans le pays de Zapata. Et maintenant, bonne chance.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver APPORTEZ-MOI LA TÊTE D'ALFREDO GARCIA DE SAM PECKINPAH (1974) (La violence d'un potentat au Mexique, qui cherche à sauver l'honneur de sa famille. Un grand film sans foi ni loi, à la manière de Peckinpah, hanté par la fureur et l'au-delà.) ou encore COPLAND DE JAMES MANGOLD (1997) (Une enquête sur la corruption de la police dans une cité dortoir où résident énormément de flics. Casting cinq étoiles pour un film subtil avec Stallone, de Niro, Keitel et Liotta.).

C’est le second long métrage d’un cinéaste né en 1970 à Mexico City. Après un court métrage, il avait déjà été remarqué avec « Bajo la sal » (traduire « Sous le sel ») sorti en 2008, un polar trash, produit par Warner. « Les minutes noires » dont l’action est située à la fin du 20e siècle, comme si la corruption des élites et de l’état avaient disparus depuis, est tiré d’un roman fameux au Mexique. 

Le livre porte le même titre, il est signé de Martin Solares et il est sorti en 2006 avec un succès immédiat. L’écrivain et le cinéaste ont exactement le même âge et partagent la même exigence démocratique devant une société minée par la violence dont ils déplorent les compromissions endémiques.  

Munoz a un parcours singulier. Il s’est fait connaitre par une série de pubs jusqu’à se faire une réputation jusqu’aux Etats-Unis. Il a crée sa propre société de production (Voces imaginarias/Voix imaginaires) et a travaillé aussi bien pour le théâtre que pour la télévision, en écrivant et tournant des séries notamment. A plus de cinquante ans il est devenu un des artistes qui comptent dans la société mexicaine. Lui vit des minutes roses…