PLAY

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Depuis qu’il a 13 ans et qu’on lui a offert son premier caméscope, Max filme toute sa vie, ses potes, ses parents, les anniversaires, les fêtes, les trucs nuls et les trucs bien. À un tournant, il va se repasser le grand film de son existence.

Pour le spectateur, c’est aussi revoir, par le prisme d’adolescents, puis de jeunes adultes, le grand film de la France, de sa culture, de son Histoire récente, de ses grands événements. Finalement, Max, c’est un peu vous et un peu moi.

Six ans après le formidable Les Gamins, mais aussi quatre ans après Robin des Bois, la véritable histoire, le réalisateur Anthony Marciano et son coscénariste et interprète préféré Max Boublil se retrouvent pour Play, un found footage générationnel en tout point réussi.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE PERIL JEUNE (Un sublime portrait de la jeunesse des 70's par Cedric Klapisch.) ou encore PROJET X (Alors que les films en found footage sont généralement des films d'horreur, PROJET X, comme PLAY, change de genre.).

L’un des éléments les plus impressionnants dans Play, c’est son casting qui visait à embaucher pour les quatre même personnages trois acteurs d’âges différents. L’idée d’Anthony Marciano, c’est de ne jamais désolidariser le casting des essais caméras et de faire travailler en étroite collaboration la directrice de casting et le directeur de la photo. « Il a fallu trouver dans toute la France des gens qui correspondaient physiquement mais aussi qui soient bons comédiens et qui forment, par âge, des groupes homogènes, explique-t-il. Ça a finalement duré 9 mois. » Casting sauvage, appels sur les réseaux sociaux… Anthony Marciano dit avoir visionné 3000 essais vidéo. Alice Isaaz est la seule qui incarne son personnage à deux âges différents : « C’est une actrice extraordinaire qui a aussi cette particularité de faire très jeune, ce qui m’arrangeait pour la faire traverser les époques » conclut le réalisateur.

La sortie du film dans les salles françaises a été plusieurs fois repoussée, jusqu’à sa sortie définitive le 1er janvier 2020. En effet, Play devait être distribué par Mars Films et atteindre les écrans le 30 octobre 2019. Mais en août 2019, le tribunal de commerce a ouvert une procédure de redressement judiciaire concernant Mars Films et Play a été revendu à la société Gaumont. Le film a réuni un peu plus de 200 000 spectateurs, ce qui reste une déception.

La bande-son du film est en elle-même un témoignage d’époque. Two Princes de Spin Doctors et What is Love de Haddaway sont les deux grands tubes symboliques de l’année 1993 ; 1995 ne pouvait être mieux représentée que par Wonderwall d’Oasis et Ironic d’Alanis Morissette ; 1999 se déroule évidemment au son de What’s my age again de Blink 182 et de Where is my mind des Pixies – chanson de 1988 mais qui a connu une seconde vie grâce à sa présence dans Fight Club de David Fincher sorti cette année-là… On parle d’un budget musique équivalent au sixième du budget total du film… La reconstitution, ça se passe aussi au son.

Du point de vue d'un grand nigaud de bientôt trente-cinq ans (trois ans de moins que Max, le héros du film), découvrir "Play" équivaut à l'étrange sensation d'avoir laissé en location les archives de sa mémoire à un parfait inconnu afin qu'il vous les fasse revivre sur ...

En voilà un excellent film pour débuter l'année cinéma 2020. Initialement prévu pour Octobre 2019, le nouveau film d'Anthony Marciano, à qui l'on pardonnera le navrant "Robin des Bois : La Véritable Histoire", avait vu sa date de sortie repoussée au 1er Janvier 2020. De ...

Citation de D. Wynot C'est moi ou ce film vous fait pas penser à Casseurs Flowters , Des histoires à raconter ? Commençons 2020 avec un film que je ne voulais pas voir à la base, la bande annonce ayant eu l'effet d'un tue l'amour dans un couple peu convaincant. Mais bon, ...