PORT AUTHORITY

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À 20 ans, Paul débarque à New York pour s’installer chez sa demi-sœur mais elle ne viendra jamais le chercher. Seul dans cette intimidante mégalopole et ne sachant où aller, il va rester fasciné face à une démo de voguing en pleine rue.

Ces danseurs queer et "racisés" sont une famille de substitution idéale. Paul en pince même sévère pour Wye, une magnifique danseuse, reine des ballrooms. Il ignore qu’elle est transsexuelle et ces rencontres vont profondément le changer.

Premier film plein d’énergie de Danielle Lessovitz, Port Authority traite la jeunesse, les questions contemporaines – et New York aussi – comme peu les ont traité avant lui. Si bien que Martin Scorsese s’est amouraché du projet pour en devenir le parrain officiel.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver DIRTY DANCING (En matière d'histoire d'amour dans le milieu de la danse, fait-on plus spectaculaire que Dirty Dancing ?) ou encore PARIS IS BURNING (Paris is burning est le documentaire phare sur le voguing.).

La projection de Port Authority dans la section Un Certain Regard à Cannes en 2019 marque la première fois qu’une actrice transsexuelle foule le tapis rouge pour défendre un film en sélection officielle. Leyna Bloom a donc fait littéralement l’Histoire du Festival. Cette année-là, le cinéma américain féminin a fait une percée notable sur la Croisette : aux côtés du Port Authority de Danielle Lessovitz, Bull d’Annie Silverstein était lui aussi projeté en section d’Un Certain Regard. Share de Pippa Bianco était montré hors-compétition et Mickey and the Bear, d’Annabelle Attanasio, faisait partie de la liste très sélect’ des films de l’ACID.

La quasi-intégralité de l’équipe de Port Authority est transsexuelle et/ou racisée. Danielle Lessovitz se qualifie elle-même de non binaire. C’est très certainement la raison pour laquelle le film traite les questions de genre avec une si grande finesse. Anecdote révélatrice : pour la scène du bal, Danielle voulait que Leyna Bloom porte une création de style futuriste mais l’actrice tenait à porter une robe de princesse. « J’avais l’impression que c’était un peu normatif en matière de genre, explique la cinéaste, mais Leyna m’a expliqué que si les femmes cis ont pu, en tant qu’enfant, se développer en portant des robes de princesses, les femmes trans auraient tout donné pour avoir la chance de connaître cette phase. Leyna avait donc besoin de ce moment où elle pouvait être une princesse au bal. C’est intéressant de voir que quelque chose que nous pensons dans la régression peut être en fait progressiste à sa manière. »

Port Authority n’est que le cinquième film dans lequel joue McCaul Lombardi, qui incarne Lee. Et c’est le quatrième qui a été présenté à Cannes. Le premier long-métrage dans lequel on l’a vu, American Honey, a été projeté en sélection officielle en 2016, Patti Cake$ a été montré à la Quinzaine des réalisateurs en 2017, Nous les coyotes – dans lequel il tient un rôle principal contrairement aux deux précédents – a été projeté à l’ACID en 2018 et Port Authority au Certain Regard 2019. « Je savais que Port Authority était un film qui irait à Cannes. Vous connaissez mon historique : je ne tourne que pour Cannes ! Ce festival est mon seul but dans la vie ! », plaisante-t-il. Il a même la Palme d’or tatouée à l’intérieur du bras.

Premier long métrage de Danielle Lessovitz nommé dans la catégorie « Un Certain Regard » au festival de Cannes 2019 : l’histoire d’une rencontre, certes, mais pas comme les autres. Paul rencontre Wye dans le quartier d’Harlem lors d’une soirée. Cette soirée ...

Critique originale sur Le Mag du Ciné Port Authority emporte le public dans une histoire d’acceptation et de rejet permanent envers la personne que l’on est, à travers les yeux d’un jeune homme, un peu perdu, un peu errant, à la recherche de ce qui le fera vibrer et sentir ...

Parmi la foule de 1er films présentés dans la section Un Certain Regard 2019, celui de l’américaine Danielle Lessovitz (déjà associée à l’écriture du lui aussi très social Mobile Homes de Vladimir de Fontenay, présenté à la Quinzaine 2017) a le mérite de tirer ...