THE DUKE

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Dans la nuit du 21 au 22 aout 1961, un chauffeur de taxi à la retraite du nom Kempton Bunton vole à la National Gallery de Londres un portrait du Duc de Wellington peint par Francisco Goya entre 1812 et 1814. Mais contrairement à la plupart des voleurs qui agissent de façon pécuniaire, Kempton Bunton a commis cet acte pour une bonne cause : il ne rendra le tableau que si le gouvernement rende l'accès à la télévision gratuit à toutes les personnes âgées. 

Inspiré d'un fait divers authentique (ce fut d'ailleurs la seule œuvre jamais dérobée à la National Gallery de Londres depuis sa création en 1824), The Duke a pu voir le jour sur les grands écrans grâce au petit fils du véritable Kempton Bunton qui appela productrice pour lui suggérer d'en faire un long métrage. Cette histoire invraisemblable (et pourtant vraie) n'ayant jamais fait l'objet d'une adaptation filmée, ni au cinéma, ni à la télévision. Il y eut par contre une adaptation radiophonique sur la BBC en 2015. 

Dans la réalité, il aura fallu quatre ans avant que Kempton Bunton ne se fasse attraper. Dans un premier temps Bunton, avait envoyé des lettres anonymes à la police en exigeant que la rançon du tableau estimée à 140 000 livres soit versée à des oeuvres de charité. Une somme équivalent à 30 000 redevances télé ! Il finira par se dénoncer avant de passer en jugement.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver HAUTE VOLTIGE (Comédie policière enlevée ou Sean Connery, dans le rôle d'un cambrioleur haut de gamme soupçonné d'avoir volé un tableau de Rembrandt, est confronté à une agent d'assurance incarnée par Catherine Zeta Jones.) ou encore L'HYPOTHESE DU TABLEAU VOLE (Signé Raoul Ruiz, un curieux et fascinant film presque expérimental (un faux documentaire) ou un collectionneur d'art tente de prouver l'existence d'un tableau ... qui n'existerait pas.).

Derrière la caméra de The Duke : Roger Michell, réalisateur et producteur de films britannique décédé à 65 ans en septembre 1921 au moment même où son The Duke commençait à sortir dans les salles du monde entier. Spécialisée dans le “feel good movie” (en gros : des films faits pour se sentir mieux) Roger Michell est surtout connu pour Coup de foudre à Notting Hill (1999), love story légère, tendre et drôle entre un bibliothécaire (Hugh Grant) et une star de cinéma (Julia Roberts). 

Dans le rôle de Kempton Bunton, on retrouve Jim Broadbent, vieux briscard de la télévision et du cinéma britanniques qui n'a pas moins de 160 rôles au compteur depuis ses quarante dernières années. Grand nom du théâtre anglais, Broadbent à commencé sa carrière sur les grands écrans en multipliant les seconds rôles pour Terry Gilliam (Bandits, Bandits,Brazil), Stephen Frears (The Hit) ou Neil Jordan (The Crying Game).Dés les années 90, ses prestations sont de plus en plus remarquées du grand public. Comme celle du père de Renée Zellweger dans Le journal de Bridget Jones ou un politicien dans Gangs of New York de Martin Scorsese. En 1999, il obtiendra le “Volpi” du meilleur acteur au festival de Venise pour sa prestation dans Topsy-Turvy de Mike Leigh 

Lors de la sortie de The Duke en Belgique, Roger Michell synthétisait ainsi le style de ses films lors d'une interview accordée à la Radio Télévision Belge: La vie est une combinaison de ces deux types de sentiments, et je pense que lorsque vous faites un film, il doit ressembler autant que possible à la vraie vie et laisser l’humour émerger aussi naturellement que possible.

Ce fu la dernière réalisation de Roger Michell qui nous a quitté le 22 septembre 2021 à l'age de 65 ans. Le scénario a été écrit par Richard Bean (Ima) et Clive Coleman. On connaît les Britanniques pour leurs drames sociaux, mais cette fois ça sera avec un biopic ...

Comme trop et très souvent quand il s'agit d'une Histoire Vraie simple et limpide on se demande pourquoi le scénario enjolive et/ou modifie les faits surtout quand c'est pour si peu, surtout quand finalement la fidélité aux événements n'auraient pas changé ...

‘The Duke’ est ce que peut fournir de mieux le cinéma d’anglais. Le film est un mélange de la comédie à l’anglaise dans ce qu’elle a de mieux et le cinéma social, entre anarchisme et classicisme à la fois élégante et féroce. Roger Michell réussit une comédie ...